Ipsos- Junior Connect’, « La publicité pour les jeunes doit aller au rythme de Snapchat et Candy Crush »

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Mar 2014 à 17:07
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Ce matin, l’institut Ipsos, en collaboration avec les éditions Bayard, Disney Hachette et Milan, a présenté et décrypté les résultats de son enquête annuelle sur les comportements médiatiques des moins de 20 ans. Des résultats qui devraient faire réfléchir les professionnels du marketing et qu'airofmelty.fr, présent à la présentation, vous dévoile en détail.

Il y a quelques semaines, airofmelty.fr vous avait présenté les principaux résultats de l’étude Junior Connect’ 2014, « Print, tablettes, autres écrans, les nouveaux usages des moins de 20 ans », initiée par l’institut Ipsos MediaCT et qui décrypte le comportement médiatique des jeunes Français de moins de 20 ans. Ce matin, avait lieu la conférence de presse présentant et analysant certaines de ces données. Déjà, un phénomène s’impose : les jeunes, plus technophiles que leurs parents, ont un pouvoir de prescription indéniable sur la consommation du foyer tout entier. Ainsi, l’étude montre que les foyers ayant des enfants sont beaucoup plus envahis par les tablettes. Et près de 20% des 7/19 ans disposent même de leur tablette individuelle. D’autre part, l’influence des jeunes sur le foyer se ressent aussi au sujet de la vidéo en ligne : 33% des adultes sans enfant avaient souscrit à un service de SVOD type Netflix en 2013, contre 56% des adultes ayant des enfants de moins de 20 ans. Selon Bruno Schmutz, directeur général d’Ipsos, ce chiffre est très prometteur en vue de l’arrivée de Netflix en France en septembre prochain.

Aussi, alors qu’il a déjà été montré que les jeunes sont les mobinautes les plus actifs en France, l’étude atteste que 9 adolescents sur 10 utilisent des applications mobiles, principalement pour communiquer et se divertir. Ils sont notamment 1 sur 2 à utiliser des messageries instantanées de type WhatsApp et 3 sur 4 à jouer sur leur smartphone et tablette. Ils ne sont en revanche que 20% à télécharger des applications payantes, préférant les services gratuits. Notons aussi que, face à la technologie, il subsiste peu de différences entre les garçons et les filles. Les premiers détiennent 1,8 écrans entre 7 et 12 ans contre 1,7 pour les filles, un écart moindre qui se retrouve entre 13 et 19 ans : les garçons détiennent 3,4 écrans, contre 3 pour les filles.

Ainsi, selon Sylvie Gassmann, directrice du département Ipsos UU, tous les chiffres de l’étude Junior Connect’ mettent en lumière un phénomène, non pas d’enfant-roi mais une tendance à « l’individualisation essentielle de l’enfant, qui est star dans son foyer et affirme sa personnalité ». Selon elle, cela doit donner une leçon aux professionnels du marketing : la population jeune est hétérogène et doit donc être traitée comme telle. Elle affirme aussi que « la publicité doit être au rythme de Snapchat, c’est-à-dire simple, efficace et probablement éphémère. Les jeunes veulent une expérience immédiate qui parle à leur sens. La publicité doit aussi être au rythme de Candy Crush, distractive et massive ».