Jeux Vidéo : Consommés avec modération, ils seraient bénéfiques pour les jeunes !

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Août 2014 à 08:58
Les jeunes, pas encore prêts pour EA Access ?
Les 15-30 sont de grands joueurs. En fait, ils sont même les plus gros consommateurs de jeux vidéo en France. Face à ce phénomène, les études se multiplient depuis des années pour essayer de comprendre quelle influence a la consommation de jeux vidéo sur les jeunes : positif ou négatif ? Globalement, les études sont plutôt alarmistes. Mais une nouvelle étude venue d’Oxford pourrait bien changer la donne !
0-
Précedent
Suivant

Le mois dernier, Air of melty vous a révélé que les 15-29 ans réalisaient 40% des dépenses totales sur le marché du jeu vidéo, aujourd’hui en plein essor. Que ce soit sur la console, l’ordinateur ou le mobile, les jeunes sont de grands consommateurs et surtout de grands joueurs. Le problème est que, chez les moins de 30 ans, passion rime quelque peu avec obsession. Nous vous avons déjà évoqué cette idée avec le binge watching, alias le visionnage de séries en rafale par la génération Y, lorsque les jeunes aiment, ils ne comptent pas. Et c’est ainsi qu’ils passent des heures et des heures devant leurs écrans pour jouer à leurs jeux préférés. Depuis des années, les études se multiplient pour expliquer que l’abus de jeux vidéo pourrait être dangereux pour la santé mentale des jeunes et pourrait augmenter la violence dans le monde réel. Pas plus tard qu’hier, le quotidien 20 Minutes a publié les résultats d’une étude menée pendant 4 ans par des chercheurs du Darmouth College, une université américaine du New Hampshire et publiée dans Personality and Psychology. Celle-ci expliquait que certains jeux dont les protagonistes sont des personnages asociaux sont nocifs pour les jeunes joueurs, qui risquent de s’identifier à ces derniers.

D’autre part, raconte le quotidien 20 Minutes, « les auteurs de l’étude ont par ailleurs distingué une sorte de trinité des jeux violents qui, si l’on joue aux trois, a un impact particulièrement fort : ‘Grand Theft Auto’, ‘Manhunt’ et ‘Spiderman’ ». Les chercheurs ont déterminé que ces trois jeux peuvent être associés avec des changements de la personnalité, des attitudes et des valeurs des joueurs, en les rendant notamment plus rebelles et en augmentant leur goût du risque. Pourtant, le même jour, une étude menée par des chercheurs de l’université britannique d’Oxford et publiée dans les pages du journal médical Pediatrics a mis en lumière un constat très différent : à petite dose, les jeux vidéo pourraient être très bénéfiques pour les jeunes. En fait, les jeunes qui jouent à des jeux vidéo pendant moins d’une heure par jour seraient plus équilibrés que les autres. L’étude en question rapporte que les petits joueurs de jeux vidéo sont plus susceptibles d’être bien socialisés et de se déclarer heureux de leurs vies que ceux qui ne jouent pas du tout.

Notamment, l’étude rapporte que ces jeunes semblent aussi moins à même de connaître des problèmes dans leurs relations interpersonnelles ou de souffrir d’hyperactivité, comme si les jeux parvenaient à canaliser leur énergie et leurs émotions négatives. A l’inverse, toutefois, l’étude confirme que les jeunes qui consacrent plus de la moitié de leur temps libre aux jeux vidéo chaque jour semblent moins bien équilibrés que les autres, « possiblement parce que cela les empêche de pratiquer d’autres activités plus enrichissantes ou parce que cela les expose à du contenu inapproprié, destiné aux adultes ». Quoi qu’il en soit, ces deux études sont à relativiser : si les jeux vidéo ont sans aucun doute un impact sur le comportement et l’état d’esprit des jeunes, ce facteur reste très limité en comparaison de l’influence de l’environnement familial ou encore des relations entre pairs. Si le monde virtuel a une influence certaine sur le monde réel des jeunes, celle-ci reste à nuancer…