L’année 2016 marquée par une tendance au repli sur soi pour le consommateur ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 08 Déc 2015 à 15:07
Les jeunes consommateurs, repliés sur eux-mêmes l’an prochain ?
En ce 8 décembre, pour la 19ème année consécutive, Ipsos a présenté son édition Trend Observer, le radar des tendances émergentes. En ressort une tendance au repli sur soi pour l'année 2016. Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ?

Au quotidien, la mission d’Air of melty est de vous informer sur les tendances qui animent le secteur du marketing, et notamment ce qui pourrait vous servir pour communiquer toujours plus efficacement auprès de la jeune génération. Dans cette optique, pas plus tard qu’hier, nous vous présentions 10 tendances à surveiller en 2016 en matière de Social Media Marketing. Des tendances pensées par Kantar Media et mettant l’accent sur Facebook, la vidéo, l’éphémère et le phygital notamment. De son côté, ce matin, Ipsos, qui a récemment lancé Ipsos Advise, pour mettre en lumière des experts pluridisciplinaires, présentait, pour la 19ème année consécutive, son édition Trend Observer, à savoir le radar des tendances émergentes, établi à partir d’entretiens, de web listening et d’enquêtes. Cette année, l’organisme a choisi de se pencher sur la manière dont « les trend setters tentent de faire face à la ‘vague’, au sentiment d’intensification de l’environnement extérieur, sur tous les plans ». Mais encore ? En d’autres mots, l’étude de cette année a choisi de s’intéresser à la manière dont les individus bâtissent des digues multiples pour mieux maîtriser leur rythme de vie. Dans cette logique, l’étude Trend Observer 2016 a identifié 5 mécanismes qui témoignent de ce phénomène. Êtes-vous prêt à les découvrir ?

Pour surmonter la vague qui s’annonce, la première ‘digue’ à mettre en place est celle de « la détermination dans son activité » pour accomplir sa mission. Concrètement, comme l’explique Ipsos, « le papillonnage, les ‘essais’ de l’ère des makers trouvent maintenant leur application concrète : du ‘faire pour faire’ au ‘faire pour accomplir’, des ‘makers’ aux ‘life-entrepreneurs' ». La deuxième digue à instaurer est celle qui concerne la « volonté de se renforcer pour résister au monde extérieur ». Et cela passe notamment par une activité sportive intensifiée, de nouvelles pratiques alimentaires ou, encore, du self-testing. En plus de cela, il aut également « trouver sa magie », avec un retour remarquée à une certaine essentialité (« la volonté d’être aussi ‘riche’ à l’intérieur qu’on est fort à l’extérieur »); une « revalorisation de l’interaction physique directe », en contraste au temps digital, pour reprendre le contact en live et se reconnecter avec ses émotions; et, enfin, une pose de filtres, avec la « volonté de se créer un sas pour se protéger ou gérer les sollicitations du monde extérieur. Trier, sélectionner, puis jeter pour continuer à avancer au mieux vers sa trajectoire » font désormais partie du quotidien des consommateurs. Et cela impacte directement la communication des marques ! Selon Thibaut Nguyen, Directeur Trends & Prospective, Ipsos Public Affairs, « cette tendance rebat les cartes quant à la place du client de demain ». En effet, il explique que, « devenu plus que jamais auto-entrepreneur de sa vie et exigeant dans les produits et les services, le consommateur ne peut plus être catégorisé comme une cible du marketing BtoC mais gagnerait à être ‘pensé’ comme une extension de la clientèle BtoB ». A vous de jouer à présent !