L’année de césure, nouvelle tradition chez les jeunes ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Août 2015 à 05:13
La jeunesse change !
C'est (presque) une tradition dans les pays anglo-saxons, alors que c'est clairement encore une exception chez nous. Mais qu'on se le dise, aujourd'hui, l'année de césure pourrait faire son arrivée en force dans le parcours scolaire des jeunes Français. Les détails par ici !

En début d’année, la rédaction d’Air of melty vous dévoilait une infographie exclusive créée par le département smart data de meltygroup, meltyMetrix, vous révélant les projets de vie, les inspirations et les valeurs de la génération Why Not. Dès lors, nous apprenions notamment que, loin des clichés, la jeune génération débordait d’enthousiasme et de rêves en tout genre, avec 70% des meltynautes déclarant bel et bien avoir un rêve, et 55% des sondés faisant en sorte de le réaliser. Mais quel rêve exactement ? A ce sujet, nous découvrions alors que, clairement, entre voyages de rêve et travail de leur rêve, le cœur des jeunes balance ! Alors que 50% des meltynautes ont comme ambition sur le long terme d’être reconnu pour leur travail, 49% ont pour projet principal de profiter de la vie. De même, alors que 45% des sondés veulent réussir à concilier travail et passion, 44% veulent avant tout voyager et privilégier un sentiment de liberté. Vous le voyez, l’envie de voyages et de liberté fait partie du quotidien de la jeune génération. Mais, jusque-là, le système éducatif ne permettait pas vraiment de concilier envie de découvrir le monde et études, à moins de suivre un parcours Erasmus forçant tout de même à rester baigné dans les devoirs. Heureusement, aujourd’hui, tout pourrait changer : l’éducation nationale a écouté les envies des jeunes et cherche à s’y adapter.

Même s’il ne s’agit que d’une circulaire, depuis fin juillet, les établissements scolaires sont officiellement encouragés à laisser les étudiants prendre une année de césure. Comme l’explique Théo Chapuis sur le site Konbini, « le ministère de l’Éducation nationale encourage désormais les chefs d’établissement de l’enseignement supérieur à laisser les étudiants faire une pause dans leur cursus. Tout en conservant leur statut d’étudiant et leurs droits sociaux, ceux-ci pourront bénéficier de ce temps de pause pour accomplir une expérience associative, professionnelle ou simplement personnelle », en France ou à l’étranger et pour mener à bien un projet qui leur tient à cœur. La circulaire précise que « tout projet de césure est cependant soumis à l’approbation du chef de l’établissement […] au moyen d’une lettre de motivation en indiquant les modalités de réalisation ». Il s’agira donc à chacun d’être convaincant quant à l’issue du projet mené, avec une décision qui sera prise « en fonction de la relation entre la thématique de la césure et la formation dispensée au sein de l’établissement ». Aux jeunes de prouver que cette année de césure leur serait profitable. Et si tel est le cas, un bonus d’ECTS, preuve que cette année de césure est partie pour devenir une normalité dans le parcours de la jeune génération.