L’eSport, marché à investir (au plus vite) pour les marques

Par Céline Pastezeur - Publié le 08 Sep 2016 à 10:20
L’une des tendances fortes de l’année.
On vous en parle depuis des mois, l'eSport constitue aujourd'hui l'un des centres d'intérêt majeur de la jeune génération. Si meltygroup investit dans ce marché depuis bientôt deux ans, les marques devraient songer à en faire tout autant...

C’est indéniable aujourd’hui, l’eSport fait partie du quotidien de la jeune génération et le reste de la société a intérêt à suivre ! En avril dernier, la rédaction d’Air of melty avait eu la chance d’interviewer Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du Numérique à l’occasion de sa rencontre avec le melty e-sport club. Elle nous avait alors expliqué vouloir servir de « courroie de transmission pour faire connaître le monde du esport à nos concitoyens », à l’heure où le phénomène touche aujourd’hui l’ensemble d’une génération, sans encadrement adapté. En parallèle de cela, meltyroup et STAM Consulting avaient décrypté le phénomène eSport chez les 15-24 ans, en cherchant à s’éloigner du cliché geek qui persiste encore autour du secteur des jeux vidéo, avec des premiers résultats qui avaient été présentés lors du premier melty Youth Trends Forum organisé en mars dernier et dédié à aider les professionnels à mieux cerner les tendances marketing du moment. Autant dire que nous avions déjà compris que l’eSport constitue aujourd’hui un terrain à conquérir pour les médias…et pour les marques ! C’est aujourd’hui Mathieu Lacrouts, président d’Hurrah, première agence publicitaire dédiée à l’e-sport, qui l’explique dans une interview accordée au site L’ADN.

Même si le sport traditionnel engage toujours la jeune génération (comme on a pu le voir lors de l’Euro 2016 de football et des Jeux Olympiques de Rio), l’eSport est LE phénomène qui les rend accros aujourd’hui…et c’est tout bon pour les marques. « Si l’on considère juste le côté sponsoring, c’est beaucoup plus intéressant pour une marque de se positionner sur l’e-sport que sur le sport traditionnel : cela coûte beaucoup moins cher, pour une visibilité beaucoup plus importante. Certaines équipes ont des communautés aussi larges que celles du sport. Par exemple, Fnatic possède plus de 2,5 millions de fans sur Facebook, autant que l’Olympique lyonnais. Pourtant, sponsoriser une équipe comme Fnatic coûte incroyablement moins cher. En termes de KPI (Key Performance Indicator), le sponsoring est donc très intéressant », explique l’expert sur le sujet. Et d’ajouter : « Pour les marques qui ciblent un public jeune, les opportunités marketing sont inimaginables. Et les premières à se positionner ont l’opportunité de devenir référentes. Quand on dit football, on pense forcément Heineken… il n’existe aucune équivalence dans l’e-sport. Pas de marque alimentaire, ni d’équipementiers sportifs… tout reste à faire. Force aux marques de faire preuve de créativité ». Le seul impératif ? Adopter le bon ton, en faisant bien la différence entre l’eSport et le sport traditionnel. Le vocabulaire est différent, l’état d’esprit également, sans même parler des valeurs. Il faut bien réaliser aujourd’hui que l’eSport est un marché à part entière, et non pas une sous-catégorie du sport !