Les « invisible kids » montent sur les réseaux sociaux, quel est leur impact ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 25 Jan 2017 à 11:35
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Si vous cherchez les moins de 20 ans, ils seront sûrement sur les réseaux sociaux. Et, sachez-le, c'est également le cas des 11-13 ans, alias les "invisible kids" pourtant pas encore en âge de s'inscrire. Arthur Kannas, co-fondateur de l'agence heaven, décrypte le phénomène et dévoile leurs plateformes préférées.

Régulièrement, la rédaction d’Air of melty vous explique que, aujourd’hui, pour s’adresser et engager la jeune génération, il est capital de comprendre que cette jeunesse se distingue en deux catégories principales, avec la génération Y d’un côté et et la génération Z de l’autre. Chacune d’elle a ses spécificités et, de plus en plus, son influence auprès des marques. Il y a quelques semaines, nous vous parlions des premiers, alias les 20-35 ans, en vous dévoilant 4 points-clés qui marquent la rupture des Millennials avec leurs aînés. Mais ceux qui devraient indéniablement marquer l’année qui démarre, ce sont les membres de la génération Z. C’est bien simple, les études certifiant du fait que 2017 sera l’année de la génération Z se multiplient, comme l’expliquait récemment une étude signée Clara Delcroix, lycéenne et fière d’être Z elle-même. Et ce qui caractérise la jeune génération c’est, entre autres choses, son addiction au mobile. Une addiction au smartphone baptisée « nomophobie » et récemment décryptée par Elodie Gentina, experte en la matière. Si vous vous demandez ce que les moins de 20 ans font toute la journée sur leur téléphone portable, la réponse est plutôt claire : ils passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Et justement, à ce sujet, Arthur Kannas, co-fondateur de l’agence heaven, dévoile aujourd’hui une tribune consacrée à ces (très) jeunes ultra connectés, alias les « Invisible Kids » ou encore les « #BornSocial.

En préambule de son propos, Arthur Kannas explique que « suréquipés, sur-connectés, multi-réseaux, multi-comptes et multi-personae, les 11-13 ans occupent déjà clandestinement les réseaux de leurs aînés. Cette nouvelle génération post digital natives est née avec des réseaux sociaux plein la tête et avec un smartphone greffé à la main », alors qu’elle n’a même pas forcément l’âge légal pour s’y inscrire (13 ans). Mais alors, que font exactement ces jeunes sur les réseaux sociaux ? Une chose est sûre, ils ne se rendent surtout pas sur Facebook, contrairement à leurs aînés. « Leurs parents y ont sûrement posté leur trogne de bébé, mais eux voient en ce dinosaure une plateforme qui cristallise toutes les dérives de la communauté web : compliqué, et pas très sécure. Pas sûr qu’ils aient retenu précisément les faits divers tragiques de harcèlement en ligne, mais Facebook en est néanmoins, pour eux, le symbole. Et puis, comme ils disent, ‘il n’y a personne, sur Facebook' ». En cela, ils se tournent plutôt vers Snapchat, « leur MSN » des temps modernes, et Instagram, « leur Skyblog ». Et d’ajouter : « Messagerie pour les vrais amis d’un côté, plateforme d’expression publique de l’autre. Les points forts de ces plateformes : elles sont mobiles et visuelles. Voilà la tendance que cette génération précoce promet aux années à venir : la puissance du smartphone combinée à celle de l’image ».

Clairement, ces deux plateformes réunissent les trois grands usages des plus jeunes, comme l’explique Arthur Kannas en prenant l’exemple d’Instagram. « D’abord la conversation, puisqu’ils détournent l’application en utilisant sa messagerie ; puis le divertissement, car c’est le réseau sur lequel ils regardent des vidéos courtes et drôles, ou suivent leurs idoles ; et enfin l’exposition, aussi bien dans les posts qu’ils publient, puis suppriment, que dans ceux qu’ils aiment ». Autre réseau social que les jeunes consomment de façon illimitée, c’est indéniablement YouTube. « Biberonnés aux vidéos Youtube qu’ils voient comme une télé à la demande gratuite et accessible et proposant un nombre de chaînes infini en accord avec leurs attentes, les plus jeunes sont scotchés à leurs écrans et boivent les paroles de leurs idoles du web ». Les influenceurs réalisant des campagnes avec des marques doivent ainsi avoir aujourd’hui conscience que leur public est potentiellement plus jeune que ce qu’ils pensent. Et, ce n’est pas faute de vous avoir déjà prévenu (plusieurs fois), mais Musical.ly s’annonce comme le nouveau phénomène en vue pour la jeune génération. « Musical.ly est le prochain carton annoncé. Mark Zuckerberg en parle, les kids l’ont adopté. Les stars aussi. Attention, la prochaine tornade a déjà débarqué, et elle met le futur au présent ».