Marketing : « Le seul moyen de capter aujourd’hui l’attention du consommateur, c’est de l’immerger dans une campagne » (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Fév 2015 à 13:23
Le marketing, ça ne passe plus par un seul support…Loin de là !
Ce mardi et ce mercredi, se déroulait le salon crossmédia à Paris. La rédaction d’Air of melty y était présente et vous rapporte les paroles essentielles échangées lors d’une conférence dédiée aux campagnes crossmedias : websérie, advergaming, storytelling transmedia et événementiel, tout ce qui est à savoir pour engager au mieux les consommateurs se trouve par ici !

Ce mardi et ce mercredi, la rédaction d’Air of melty a assisté au salon crossmédia à Paris. Hier, nous avons consacré un article au mobile, ou plutôt à la philosophie Mobile First, développée par Be App, un centre d’expertise spécialisé dans le domaine. Mais aujourd’hui, force est de constater que le mobile ne suffit pas à garantir le succès d’une campagne, même auprès des jeunes. C’est pourquoi nous avons choisi d’assister hier et de vous relater aujourd’hui la conférence organisée autour d’une question que l’on se pose tous : « Comment engager sa cible dans une campagne cross média : vidéo, mobile, websérie ? ». Démonstrations à l’appui, six intervenants se sont ainsi succédés pour tenter de répondre à cette question, en évoquant chacun leur spécialité et les avantages de leur stratégie. Découvrez-en plus par ici ! Pascale Guingene, de l’école Gobelins, spécialisée dans la vidéo, a fait une belle entrée en matière, avec une introduction rappelant que « nous vivons dans une économie de l’attention où nous disposons de trop peu de temps pour trop de contenus et trop de communication ». Ainsi, selon elle, le seul moyen possible de capter l’attention de quelqu’un aujourd’hui, « c’est de l’immerger pour qu’il oublie tout ce qui se passe autour de lui et qu’il ne soit plus sensible aux autres messages ». Et pour immerger le consommateur, chacun a sa stratégie propre !

Du côté de JC Decaux, Adrien Figula, spécialisé dans l’événementiel mise sur l’affichage, mais pas n’importe lequel. En nous présentant l’exemple de la campagne menée pendant Rolland Garros pour IBM et Lacoste, il nous a ainsi expliqué vouloir transformer son média de masse de tel sorte qu’il puisse parler à tout le monde tout en s’adressant à chaque individu, en entrant en conversation directe avec eux. Selon lui, la force d’une campagne aujourd’hui doit être « d’apporter quelque chose de plus au consommateur, qu’il ne peut pas avoir ailleurs. Il faut transformer un produit publicitaire en un moment enrichi, où il se passe quelque chose de différent, pour changer le regard du consommateur sur la publicité ». Et ce n’est pas Olivier Pinard, consultant en advergame, une tendance à suivre pour séduire les jeunes, qui ne va pas le contredire ! Ce dernier considère que le jeu publicitaire constitue aujourd’hui un vrai média de communication, qui se distingue des autres supports. L’advergame permet, selon le spécialiste, de « pousser la notoriété et la collecte de données, d’engager le consommateur dans une relation récurrente grâce à un certain phénomène d’addiction, de transmettre un message plus complexe qu’il n’y parait et de prendre place dans le smartphone des consommateurs », un avantage non négligeable à l’heure où 9 jeunes sur 10 ne lâchent jamais leur mobile.

Si l’advergame est une nouvelle tendance à suivre, un autre genre de campagne publicitaire original a bien trouvé sa place sur le marché, c’est le moins que l’on puisse dire : la websérie. Utilisée par de nombreuses marques de tous les secteurs, la websérie a l’avantage, selon Maxime Madrières, de l’entreprise Legrand, de « permettre des campagnes décalées pour des entreprises plutôt traditionnelles. Ça permet de montrer qu’on innove en communication comme en produit ». Est ensuite venu le moment de l’intervention de Lucie Poirot, de l’agence Le Vent Tourne, une société de production transmedia, présente pour nous parler de storytelling crossmedia, pour concrètement nous expliquer « comment une histoire peut se décliner sur plusieurs supports qui s’imbriquent entre eux ». L’architecte transmedia, comme elle se définit elle-même, nous a alors relaté l’aventure de sa KOLOK, un projet de prévention visant les adolescents et se déclinant en websérie, jeu de société, émission interactive, sans compter les faux profils des personnages du casting sur les réseaux sociaux en tout genre. Le but aujourd’hui est, pour les marketeurs, « de naviguer de support en support avec une même histoire mais des contenus différents. On tricote une histoire qui demande une implication différente selon le support et qui permet au consommateur de comprendre l’histoire même s’il ne va pas sur tous les supports ». Enfin, Philippe Schmidt, de Prisma Media Solutions, est venu conclure cette conférence, en rappelant à tous que la priorité est « d’inspirer le consommateur, plus que de créer des contenus toujours plus compliqués. Et attention à l’orchestration de l’ensemble : le transmedia, c’est bien… quand c’est bien fait ! »