Le cyberharcèlement, plus que jamais une réalité chez les plus jeunes ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 19 Août 2022 à 11:54
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À l'heure où les jeunes passent de nombreuses heures en ligne, bien des menaces planent sur les réseaux sociaux. Malgré la prévention et les efforts faits par chaque service, le cyberharcèlement reste une réalité très présente auprès de la jeune génération...

On le sait, au quotidien, la jeune génération passe énormément de temps en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Pour les plus jeunes, Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et compagnie sont vus comme étant des moyens de se divertir et de garder le contact avec leurs proches. Et, bonne nouvelle, ces plateformes ne seraient finalement pas trop néfastes pour la santé mentale des Z comme des Millennials. Pour autant, on le sait, tout n’est pas toujours rose en ligne (en dépit de la tendance Barbiecore qui marque cet été 2022). Il y a quelques mois, une étude révélait qu’un jeune Français sur cinq a déjà été confronté à du cyberharcèlement. En ce mois d’août 2022, c’est un nouveau rapport signé par McAfee Corp, leader mondial de la protection en ligne, qui révèle que les enfants sont désormais régulièrement confrontés à des menaces de racisme et de violence physique en ligne. En pratique, l’étude met en lumière 4 points essentiels. Le premier, c’est que les cyberharceleurs s’en prennent aux enfants dès l’âge de 10 ans : les enfants signalent des taux élevés de cyberharcèlement dans ses formes les plus graves, notamment le racisme, le harcèlement sexuel et les menaces d’atteinte physique. En pratique, plus d’un enfant sur quatre dans le monde est confronté à des comportements racistes en ligne et, fait inquiétant, 22 % des enfants âgés de 10 ans seulement y sont confrontés. Dans certains pays (Royaume-Uni, Mexique et Inde), la menace est légèrement plus grande pour les jeunes enfants que pour les plus âgés. Mais au Canada, les enfants de 10 ans sont deux fois plus susceptibles de signaler des cas de racisme en ligne que leurs homologues plus âgés. Le harcèlement sexuel en ligne reste une menace pour les enfants : 1 enfant sur 6 y est confronté dans le monde. Aux États-Unis, un enfant sur cinq est victime de harcèlement sexuel et en Inde, un enfant sur trois. Ce chiffre est plus élevé pour les filles en Inde, mais les deux sexes sont presque aussi vulnérables aux États-Unis. Enfin, pour 1 enfant sur 8 dans le monde, le cyberharcèlement inclut des menaces de dommages physiques. Ce chiffre est plus alarmant aux États-Unis et en Inde où 1 enfant sur 5 est confronté à cette possibilité.

crédit photo : getty images

La deuxième tendance forte mise en lumière par McAfee, c’est le fait que malgré ses efforts, les plateformes Meta restent parmi les plus dangereuses pour le cyberharcèlement : les enfants ont déclaré avoir été victimes de cyberharcèlement sur les plateformes Instagram, Facebook et WhatsApp en plus grand nombre que sur les autres plateformes de médias sociaux. Le niveau de menace est disproportionné sur les plateformes Meta, puisque la moitié des enfants sur TikTok et SnapChat déclarent être victimes de cyberharcèlement, contre près de 80 % des enfants sur Instagram. Ce chiffre est alarmant pour Facebook : 53 % des enfants qui utilisent cette plateforme dans le monde signalent des cas de cyberharcèlement, et 7 enfants sur 10 qui utilisent WhatsApp signalent également des cas de cyberharcèlement. En marge de cela, McAfee note que les inconnus ne sont n’est pas les seules causes de danger : la menace de cyberintimidation est plus élevée lorsqu’elle provient d’une personne que les enfants connaissent personnellement. Dans le monde, 58 % des enfants ont déclaré avoir été cyberharcelés par une personne qu’ils connaissaient, contre 46 % par des inconnus. Enfin, on notera que, dans le monde, 3 parents sur 4 (74%) s’inquiètent que leur enfant soit victime de cyberintimidation et plus d’un sur 2 (58%) craint également que leur enfant en soit l’auteur. Aussi, moins d’un enfant sur cinq dans le monde croit avoir cyberharcelé quelqu’un, mais lorsqu’on les interroge sur des activités spécifiques, plus de 50 % des enfants admettent avoir commis une ou plusieurs actions souvent considérées comme de la cyberharcèlement. En clair, vous l’aurez compris, le cyberharcèlement est encore un sujet très présent en cette année 2022 !