Netflix : Aurélie Filippetti ne s’opposera pas à son arrivée en France

Par Céline Pastezeur - Publié le 25 Mar 2014 à 14:23
Aurélie Filippetti n’empêchera pas l’installation de Netflix en France.
En vue de l’implantation en France du géant américain de la vidéo à la demande Netflix, la Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a reçu hier des dirigeants du service afin de discuter des conditions de leur arrivée et d’affirmer son soutien au projet.

L’annonce de l’arrivée de Netflix en France à l’automne prochain se précise pas à pas. Dernièrement, c’est le FAI Orange qui a officialisé l’implantation de Netflix sur notre territoire, ce service américain de vidéo à la demande qui compte plus de 45 millions d’abonnés, sans pour autant confirmer un éventuel partenariat avec le service. Quoi qu’il en soit, ce débarquement imminent a suscité bien des réactions de la part des services de vidéo déjà installés, comme FilmoTV, Videofutur ou encore les chaînes TF1, Canal + et M6, qui en avaient d’ailleurs appelé à Filippetti pour empêcher l’arrivée de Netflix.

Justement, la Ministre de la Culture et de la Communication a reçu hier des dirigeants du service vidéo américain et a tenu à déclarer au Figaro, à la suite de leur entretien, qu’elle ne « s’opppose pas à l’arrivée de Netflix chez nous ». « Il n’est pas question de leur fermer la porte mais de les sensibiliser à l’intérêt pour eux de participer à notre écosystème. Il faut avoir une vision globale, industrielle de l’ensemble de la filière », a ainsi affirmé Aurélie Filippetti. « C’est le principe de libre établissement qui doit prévaloir. Aucune contrainte ne peut s’appliquer pour faire venir chez nous tel ou tel acteur ».

De leur côté, après la lettre des principales chaînes privées françaises, c’est l’Union des producteurs de films (UPF) qui a écrit lundi dernier à la Ministre, pour lui demander de rester ferme face à l’arrivée de ce qu’ils considèrent comme une « concurrence frontale autant que déloyale ». Sans jamais nommer Netflix ouvertement, Alain Terzian, président de l’UPF redoute que ces groupes de vidéos ne poussent « légitimement nos groupes nationaux à remettre en cause l’ensemble de leurs obligations, ce qui engendrerait mécaniquement l’implosion de notre modèle culturel et détruirait rapidement notre tissu créatif et une cinématographie que le monde nous envie ». Avant même son arrivée, Netflix n’en finit pas de faire parler de lui.