Publicité : Wired se lance (aussi) à l’attaque des AdBlockers

Par Céline Pastezeur - Publié le 17 Fév 2016 à 10:52
Quel genre de publicité pour quels jeunes ?
Alors que les AdBlockers continuent leur essor en cette année 2016, les médias en ligne organisent la Résistance. Aujourd'hui, c'est le magazine Wired qui s'y colle. A l'attaque !

En 2016, les AdBlockers, ces logiciels bloquant la publicité en ligne et de plus en plus utilisés par les jeunes internautes sont toujours au cœur de l’actualité et, surtout, des préoccupations des annonceurs. Et il y a de quoi s’inquiéter, quand on sait que les AdBlockers pourraient être responsables d’une perte encore plus forte cette année qu’en 2015 pour les annonceurs, comme la rédaction d’Air of melty vous en a parlé pas plus tard qu’hier. Et cela, c’est sans prendre en compte la nouvelle tendance inquiétante de l’AdStealer, qui pourrait bien aussi faire des ravages. Quoi qu’il en soit, un peu d’espoir est tout de même permis ! Fin janvier, nous vous faisions savoir que les AdBlockers allaient faire du bien au secteur de la publicité en 2016, en invitant les marques à miser sur le Native Advertising. Aujourd’hui, c’est le magazine Wired qui s’invite dans la guerre aux bloqueurs de publicité, en optant pour (presque) la même stratégie que le groupe allemand Axel Springer qui, depuis fin 2015, force ni plus ni moins les lecteurs du site Bild.de à désinstaller leur AdBlocker ou à payer un forfait pour continuer à consulter les informations du site.

Alors que, selon une récente étude, 20% des lecteurs de Wired utiliseraient des AdBlockers, le magazine a décidé de faire payer ses lecteurs qui ont choisi de bloquer les publicités pour accéder aux contenus. Comme l’explique le site l’ADN, qui relaie l’information, « début février Wired a prévenu ses lecteurs que leur accès au site serait limité s’ils supprimaient les publicités. Pour passer outre cette disposition, deux possibilités : soit déprogrammer Wired des logiciels adblockers, pour que les publicités du site s’affichent, soit souscrire à la version sans pubs pour 1$ par semaine ». La rédaction de Wired s’est adressée aux lecteurs dans une lettre : « Nous savons que beaucoup d’internautes optent pour un adblocker car ils permettent une navigation beaucoup plus fluide et sécurisée. Ainsi nous proposons désormais une version free de toutes publicités, un moyen de combiner tous ces avantages ». Vous l’aurez compris, de plus de médias en ligne optent pour une version freemium, avec la possibilité de payer une petite participation pour échapper aux publicités sur le long terme. Et cela se comprend aisément : la publicité étant la principale source de rémunération des médias en lignes, ceux-ci se retrouvent directement mis en danger par de tels comportements.