Rencontres de l’UDECAM : « Un média, aujourd’hui, ce n’est plus physique. C’est une communauté à engager » (REPORTAGE)

C’est la rentrée, les événements marketing et publicité sont de retour ! Et cette nouvelle année de travail commence fort, avec l’organisation des Rencontres de l’UDECAM, hier après-midi à Paris. Vous le savez, tout au long de l’année, la rédaction d’Air of melty s’efforce de vous donner les informations les plus fraîches pour vous aider toujours plus, en tant que marques, à engager la jeune génération, connue pour être exigeante et volatile. Dans cet esprit, dès que nous le pouvons, nous nous rendons sur le terrain pour entendre des professionnels parler de leur expérience et en retenir le plus instructif. En attendant le retour des Hubday et du Hubforum notamment, nous avons eu la chance d’assister aux Rencontres de l’Udecam ce jeudi 03 septembre, autour du thème « la création de valeur par les médias ». Si vous n’avez pas pu suivre notre livetweet hier, tout ce qu’il fallait en retenir est à découvrir par ici !

C’est Nonce Paolini, dirigeant emblématique de TF1, qui a ouvert la journée en expliquant que les médias doivent continuer à assurer leur mission aujourd’hui, à savoir « faire que les éléments fédérateurs et positifs soient présents sur les antennes ». Du fédérateur et du positif, ce sont deux éléments très recherchés par la jeune génération, c’est tout bon ! Après cette première intervention donnant le ton, Jean-Pierre Petit de McDonald’s est venu expliquer tout l’enjeu qui se joue pour la firme de restauration rapide aujourd’hui : « passer de culture de masse à de l’individualisation », notamment grâce à la digitalisation, qui sera « la colonne vertébrale des marques dans les 10/15 prochaines années », tout en prenant bien soin de respecter les nouveaux comportements de la jeune génération de consommateurs, « aujourd’hui attentifs à la valeur, et non plus seulement au prix bas ». L’accent mis sur le digital est confirmé lors de la conférence suivante, baptisée « la communication, accélérateur de croissance ». Et quel autre critère permet à une marque d’accélérer aujourd’hui ? Une promesse claire, à laquelle on se tient. « Le consommateur recherche l’innovation utile, pas à être impressionné pour être juste impressionné ».

Un peu plus tard, la conférence intitulée « Le nouveau capitalisme médias » a permis de mettre en lumière une idée très forte, portée par Marie-Laure Sauty de Chalon, d’AuFéminin : « Un média, aujourd’hui, ce n’est plus physique. C’est une communauté à engager. C’est cette seule question qui importe ! » Les contenus doivent aujourd’hui se déplacer pour trouver les gens là où ils sont. Jusque-là, pas de grande révolution, mais quand c’est Jean-Marie Messier qui le dit, cela prend une autre dimension : « les médias entrent dans la snack society, ils doivent s’adopter aux usages. L’usage est notamment plus important que la possession sur les réseaux sociaux ». Des réseaux sociaux de plus en plus consultés sur le mobile, comme le montre Benjamin Lequertier, de chez Facebook, en révélant que, aujourd’hui, seuls 27% des connexions au réseau social se font via desktop. D’ordre général, l’addiction au mobile devient de plus en plus forte, avec désormais 3h40 passées sur ce support au quotidien, soit une hausse de 35% en 2015, selon les données dévoilées par Flurry Mobile. Quid de la jeune génération spécifiquement, qu’a-t-on appris lors de cette journée ? Qu’elle est « provocatrice », selon Jean-Marie Messier et que « consommer un contenu de façon délinéarisé est une habitude quotidienne des jeunes », selon Béatrice Mandine d’Orange. Rien de très nouveau sous le soleil mais ce sont des tendances confirmées !