« Repenser les contenus » au-delà de la forme, la clé pour lutter contre les AdBlockers ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Nov 2016 à 11:07
Les jeunes et les AdBlockers, une relation complexe !
Chaque semaine, les AdBlockers font parler d'eux. Et pour cause : près des deux tiers des Millennials en utilisent aujourd'hui. Pour Oren Dror, CEO d'Imonomy, entreprise pionnière sur la technologie de publicité intégrée à l’image, le remède à ce problème pourrait venir de l'innovation...

Génération AdBlockers, épisode 28, scène 12 ! Chaque semaine ou presque, le problème de l’essor des AdBlockers fait parler de lui. C’est un fait, passé du phénomène marginal à la norme ou presque, l’usage des logiciels bloquant la publicité est en pleine croissance, particulièrement auprès de la jeune génération. Et cela a de quoi inquiéter, quand on sait que, aujourd’hui, 2 jeunes sur 3 sont désormais adeptes d’AdBlockers. Plus précisément, et encore plus affolant, plus d’un Millennial sur 10 utiliserait aujourd’hui un AdBlocker sur desktop et sur mobile. Si les éditeurs cherchent aujourd’hui les meilleures solutions pour contourner ce problème, comme le révélait l’opération récemment menée par le GESTE contre les AdBlockers, mettant en lumière des internautes à l’écoute mais restant à convaincre, Oren Dror, CEO d’Imonomy, entreprise pionnière sur la technologie de publicité intégrée à l’image, explique aujourd’hui dans une tribune qu’il va falloir aller bien plus pour résoudre ce problème : il convient de « repenser les formats publicitaires ». Mais les repenser comment exactement ? En ayant en tête que « le téléchargement de logiciels d’adblocking n’est pas un acte anti-publicitaire mais plutôt une rébellion face à des contenus intrusifs, peu qualitatifs et mal ciblés ». Pour Oren Dror, la solution aux AdBlockers en 2016 pour les éditeurs se trouve possiblement dans l’innovation : « adopter de nouveaux modèles et de nouveaux formats publicitaires pour assurer leur survie ». Décryptage par ici.

Nous vous en avons déjà parlé, les moins de 30 ans sont aujourd’hui encore plus exigeants que leurs aînés en matière de publicité. Dans cette logique, un certain nombre d’internautes seraient prêts à délaisser leur adblocker en contrepartie de contenus de meilleure qualité. « Repenser les contenus, là est la clé. Si l’internaute n’est pas gêné par un format inadéquat ou s’il n’est pas exposé à des publicités qui ne le concernent pas, le réflexe adblocking disparaîtra. Il ne s’agit donc pas de multiplier les initiatives pour dissuader l’utilisation de logiciels antipub mais de proposer une publicité plus discrète qui s’avérera, paradoxalement, plus visible et plus efficace ». Pour ce faire, le professionnel incite à la publicité intégrée à l’image qui, « basée sur la prédilection et l’analyse comportementale, permet de soumettre du contenu personnalisé à l’internaute via l’insertion de publicités dans les images d’illustration de l’article qu’il est en train de lire. Sans gêne dans sa lecture, son expérience de navigation n’en est que meilleure ». Qu’il s’agisse d’un tel format ou d’un autre, l’objectif est clair aujourd’hui : il convient de « renouer avec les utilisateurs et de réenchanter la publicité ». En la matière, Netflix a su se faire remarquer ces derniers jours, en s’adressant aux utilisateurs d’AdBlocks pour faire la promotion de sa série Black Mirror. Comme le révèle le site L’ADN, « cette semaine, aux Etats-Unis, une campagne display de Netflix a été identifiée par The Next Web. Cette dernière joue sur un contexte très affinitaire en étant principalement diffusée sur les sites tech où la propension d’Adblockers serait élevée selon Mashable, tout en s’appuyant sur sa série tech à succès du moment : Black Mirror, avec un ciblage publicitaire qui pourrait être rendu possible grâce à… AdBlock Plus ». Pas toujours facile de le suivre, ce marché publicitaire en pleine mutation…