Snapchat ou comment le réseau social réinvente la manière de consommer des news et de la publicité

Snapchat et les marques, ça marque plus que jamais en 2016. C’est d’autant plus vrai depuis le lancement de Snapchat Discover en France, le 15 septembre dernier, nouvelle fonctionnalité qui permet à melty et 7 autres médias de créer une nouvelle grammaire d’écriture, plus cool et plus visuelle. Comme nous vous en avions parlé en décryptant la première campagne portée sur melty Discover par Sephora, créativité et efficacité sont clairement au rendez-vous. C’est un fait, en cette fin d’année 2016, Snapchat, qui songerait désormais à révolutionner le modèle économique de Discover, réinvente le storytelling. Et, justement, aujourd’hui, dans le cadre d’une tribune publiée sur le site ZDNet.fr, Social Media Club France s’intéresse à « l’art de raconter une histoire sur Snapchat Discover ». Car, il va falloir vous faire une raison, vous avez tout intérêt à vous y mettre prochainement ! « Comment choisir et boucler un sujet ? Comment s’adresser à un public qui n’a pas l’habitude de suivre des quotidiens en ligne, et encore moins sur le papier ? En bref, comment travailler sur Snapchat ? », la réponse à toutes ces questions se trouvent ci-dessous.

Déjà, il est important de souligner le paradoxe majeur qui existe sur Snapchat : alors que l’appli est l’incarnation même de l’esprit spontané de la jeune génération, les éditions Discover échappent complètement à cette logique en imposant une réappropriation des « pratiques d’antan de la presse quotidienne » : conférence de rédaction le matin, établissement d’un chemin de fer, bouclage le soir, tel est le fonctionnement des médias s’invitant sur le kiosque numérique de la plateforme. Pour Aurélien Viers, Responsable du pôle visuel de L’Obs, cette logique révolutionne aussi la lecture en rétablissant un « plaisir de feuilleter l’information, à la manière de la presse papier et des premières liseuses des journaux et magazines sur les applications iPad ». En cela, Discover est le kiosque du futur…s’inspirant du passé. Qui dit logique magazine dit aussi contenu plutôt intemporel et tiède que chaud. Cela étant dit, les scoops et les infos venant de tomber sont possibles puisque l’édition se renouvelle toutes les 24 heures, à une heure précise chaque jour. Enfin, l’atout ultime de Snapchat, c’est qu’il ne propose pas que du content snacking : là où le Top Snap allèche et se consomme à toute vitesse, le bottom snap (que l’on retrouve en swipant l’écran vers le bas) permet d’explorer véritablement du contenu. Pour Emmanuel Alix (L’Equipe), « le Top Snap doit donner envie, interpeller, mais aussi communiquer clairement de façon animée une information principale, grâce à une vidéo ou une animation », tandis que le bottom snap premet d’approfondir le sujet. Et dernière chose, ne négligez pas le son : aujourd’hui, seulement 35% des utilisateurs de Snapchat ne mettraient pas le son. La faute à leur propre habitude de créer des stories avec du son, de la discussion, de la musique. Mais, dans tout ça, que peuvent retenir les annonceurs ? Qu’ils doivent eux aussi être efficaces : « si la pub occupe l’intégralité de l’écran du mobile, contrairement à un pré roll, là on peut swiper immédiatement. Cela implique de placer la marque et le produit très en amont dans la vidéo de pub, quitte à simplifier et à massifier le message. C’est l’effet ‘si Juvabien, c’est Juvamine‘ » s’amuse Jean-Guillaume Santi, responsable éditions Snapchat Discover au Monde : répéter un message pour faire retenir une marque ou un produit, en dépit de la possibilité de swiper. Simplicité et contenu cool, c’est la règle à suivre !