Société : 40% des jeunes français se sentent incompris

Par Céline Pastezeur - Publié le 18 Mar 2014 à 16:59
Les jeunes veulent une vie active dans tous les sens du terme.
En décembre prochain, What The F* ouvrira ses portes pendant 4 jours pour accueillir les 13-19 ans et leur présenter pas moins de 200 marques. A l’occasion de la présentation de son projet, le salon a dévoilé les résultats d’une étude, qui révèle que les jeunes ont besoin de se sentir davantage compris par les adultes. Une leçon à retenir pour les marques.

Une étude récente a révélé que 27% des jeunes diplômés français voient leur avenir professionnel à l’étranger. En cause, un sentiment que leur pays a peu à leur offrir en cette période de crise. Si une grande majorité des jeunes semble donc peiner à trouver sa place sur le marché du travail, la situation ne semble pas vraiment plus simple du côté de la vie quotidienne. En effet, 40% des jeunes se sentiraient incompris des adultes, selon les résultats de l’étude BVA pour What The F*, qui a interrogé un échantillon représentatif de 400 adolescents âgés de 12 à 19 ans en février dernier.

Selon le sociologue Ronan Chastellier, interrogé pour décrypter ce chiffre, « Les jeunes sont à la fois ‘in et out’, dans un entre deux par rapport au monde des adultes et à la réalité. Il y a une forme d’exclusion inclusive par rapport aux adultes (…) Il est donc difficile parfois pour les parents et professeurs de comprendre les goûts collectifs de ces ados, leurs conversations, leurs histoires auto-édifiantes sur les réseaux sociaux… Les adultes ne voient pas toujours le sens derrière les affects, les images chocs, les extases négatives, le bashing…et les ados se sentent incompris ».

Cette étude, dévoilée à l’occasion de la présentation du salon What The F*, organisé par Adosphères pour les 13-19 ans et qui regroupera près de 200 exposants représentant 400 marques, a aussi permis de rappeler que, selon une enquête réalisée par le Credoc en juin 2013, 76% des parents revendiquent le rôle de prescripteurs des adolescents, particulièrement sur le secteur alimentaire. Aussi, les jeunes représentent clairement une cible directe pour les annonceurs, avec une moyenne de 500 euros d’argent de poche par an, soit un pouvoir d’achat global de 3,5 milliards d’euros en France, et de nombreuses dépenses en matière de technologie, mode et divertissement.