8 jeunes urbains sur 10 adeptes de l’économie du partage

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Juil 2014 à 13:48
Tout partager, tout partager…
Depuis quelques mois, Air of melty vous parle de la génération Y comme étant une génération qui met en avant les pratiques collectives et collaboratives, avec l’économie du partage jouant un rôle de plus en plus essentiel dans sa consommation. Si le phénomène avait jusque-là été surtout remarqué ourtre-Atlantique, une étude de l’institut BVA vient de révéler que le phénomène a désormais atteint les jeunes urbains français, c’est confirmé !
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Le mois dernier, Air of melty vous parlait de la génération ‘transports publics’ qui semblait se mettre en place chez les jeunes, de moins en moins adeptes de la voiture. C’est une étude américaine, de l’institut Rockfeller, qui l’affirmait, en mettant en avant le fait que 66% des 18-34 ans placent désormais le critère d’accès aux transports publics comme étant dans le top 3 de leurs critères pour décider de la ville où ils veulent vivre. D’autre part, 86% des jeunes sondés considèreraient important que leur ville propose des tarifs à bas prix pour se déplacer via les transports publics. Le fait de donner une telle importance au réseau de transports en public est corrélé à une envie de délaisser la voiture ou, en tout cas, d’en dépendre moins. C’est dans cette même logique que se développe fortement la pratique du covoiturage. Mais pas seulement. En effet, adeptes du covoiturage mais aussi de la colocation, du troc et de pratiques collectives en tout genre, tout laisse à penser que les jeunes constituent une génération réseau, qui sollicite fortement l’économie du partage. Une étude de l’Observatoire LCL en ville, réalisée par l’institut BVA, vient de confirmer la tendance.

L’étude en question, réalisée auprès d’un échantillon de 1780 personnes, dont 500 jeunes urbains de 18 à 35 ans, met bel et bien en lumière le fait que c’est cette génération Y qui est la plus adepte de l’échange, du troc et de la vente de biens d’occasion, des pratiques répertoriées dans l’économie du partage. Dans le détail, 77% des jeunes urbains interrogés déclarent réaliser au moins l’une des dix actions collaboratives répertoriées dans l’enquête, contre 61% pour l’ensemble des Français. Et, pour chacune de ces dix actions, la proportion de jeunes urbains qui la réalise est largement supérieure à celle de l’ensemble de l’échantillon. L’exemple le plus parlant est celui-ci : alors que l’ensemble des répondants sont 27% à se rendre dans des « lieux multiculturels associatifs d’échanges et de partage », l’action de partage la plus citée, ils sont pas moins de 1 sur 2 à le faire chez les jeunes urbains âgés de 18 à 35 ans.Les actions les plus sollicitées par les 18-35 ans sont ensuite l’achat groupé (34% contre 22% pour l’ensemble des sondés), le troc (32% contre 17%), le covoiturage (25% contre 13%) et le couchsurfing (21% contre 12%). Pourquoi toutes ces actions attirent-elles les jeunes ?

Tout simplement pour les économies qu’elles permettent de faire ! L’étude des motivations permet en effet de réaliser que 77% des jeunes urbains expliquent que l’économie collaborative leur plait car « c’est moins cher ». Une réponse que seuls 54% de l’ensemble des sondés donnent. C’est moins cher et cela permet d’accéder à des biens ou services que l’on ne pourrait peut-être pas se payer autrement, certes, mais ces pratiques correspondent aussi aux valeurs que défendent aujourd’hui les jeunes. Nous vous avons déjà parlé de la tendance à la cause-sumption, avec des jeunes qui réclament des marques éthiques et qui s’engagent pour la bonne cause. Ici, 54% des jeunes urbains sollicitent l’économie du partage car il « permet de limiter le gaspillage et pour son impact sur l’environnement », contre 44% de l’ensemble des sondés. Qu’on se le dise, pour les jeunes, l’économie collaborative a plus d’un avantage !