La jeune génération, de plus en plus marquée par les notions de transidentité et de non-binarité

Par Céline Pastezeur - Publié le 23 Juin 2022 à 11:12
Un Z sur cinq se définit comme étant LGBT+, génération libérée ?
Les Z, une génération gender-fluid, c'est plus que jamais confirmé. Une nouvelle étude menée aux Etats-Unis révèle que de plus en plus de jeunes se disent transgenres ou non-binaires ou déclarent connaître des personnes qui font partie de cette communauté.

Tout le montre ces dernières années, les jeunes n’ont pas du tout le même rapport au genre que leurs aînés. Depuis un long moment déjà, on parle de l’existence d’une génération gender-fluid, peu attachées aux normes genrées qui ont longtemps existé. Une génération gender-fluid qui a d’ailleurs récemment pris une nouvelle dimension avec l’essor des Xenogenders. Au quotidien, les moins de 30 ans ne font plus réellement la différence entre les hommes et les femmes et cela se ressent dans leur manière de consommer, avec 7 jeunes sur 10 qui se disent notamment tentés par des produits unisexes. Et la tendance ne devrait faire que s’accentuer au cours des mois et des années à venir. En tout cas, une nouvelle étude menée aux Etats-Unis par le Pew Research Center le montre, de plus en plus de jeunes se déclarent transgenres ou non-binaires. L’étude, menée du 16 au 22 mai 2022 auprès de plus de 10 000 personnes et baptisée « Les expériences, les défis et les espoirs des adultes américains transgenres et non-binaires », révèle ainsi que plus de 5% de la génération Z se dit transgenre ou non-binaire, contre 1,6% de l’ensemble des adultes américains.

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Plus précisément, selon l’étude menée par le Pew Research Center, chez les 18-29, ce sont 5,1% des jeunes adultes interrogés qui se sont déclarés trans ou non-binaires. Dans le détail, 2,0% d’entre eux se considèrent comme transgenres tandis que 3,1% se désignent comme non-binaires. Et on note des différences au sein même de cette tranche d’âge : ce sont les moins de 25 ans qui semblent les plus concernés par la transidentité ou la non-binarité. En effet, 3,1% des moins de 25 ans se déclarent être un homme ou une femme trans contre seulement 0,5% des 25 à 29 ans. Dans le même temps, l’enquête révèle également qu’une proportion croissante d’adultes connaît une personne transgenre (amis, collègues ou membres de la famille). Globalement, toutes catégories d’âge confondues, 44% des personnes interrogées déclarent connaître personnellement une personne transgenre (contre 37% en 2017) et un sondé sur cinq (20%) connaît une personne non-binaire. Et, encore une fois, la tendance est bien plus prononcée chez les plus jeunes : 52% des 18-29 ans connaissent ainsi personnellement une personne transgenre et 37% une personne non-binaire. Plus l’âge avance, plus ce chiffre diminue.