Quelles sont les préoccupations des jeunesses internationales en 2022 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Avr 2022 à 10:21
Un Z sur cinq se définit comme étant LGBT+, génération libérée ?
Quel regard portent les jeunes sur des sujets comme l'entreprise, les réseaux sociaux ou encore les médias ? Une étude internationale signée EYES (Emergency Youth Early Signs) s'est intéressée au sujet.

Toutes les études menées ces derniers mois auprès de la jeune génération le montrent, les moins de 35 ans sont globalement très stressés. Il faut dire que, entre la crise sanitaire, leur avenir à construire et leur présent à gérer, ils ont beaucoup de choses en tête. Alors qu’une récente étude s’intéressait il y a peu aux principales préoccupations des jeunes Français à l’approche de l’élection présidentielle de 2022, c’est aujourd’hui un rapport signé par EYES (Emergency Youth Early Signs) qui nous en apprend davantage sur le regard des jeunes sur cinq sujets de société : les médias, les réseaux sociaux, les nouvelles technologies, la sécurité et le monde du travail. Verdict, sur ce dernier point, à l’heure où 3 jeunes sur 4 déclarent s’ennuyer au travail, le rapport EYES 2021 révèle que l’entreprise est vue de manière négative chez les jeunes des cinq pays interrogés (l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, les États-Unis et la France) et la déception vis-à-vis du monde du travail est partagée par tous. Dans les faits, 37% des jeunes Français expriment une défiance vis-à-vis des entreprises.

Concernant les médias, le rapport EYES 2021 montre que « les jeunesses expriment une faible confiance dans les médias traditionnels, à peine plus élevée dans les réseaux, les deux étant taxés de ne pas communiquer une information vraie ». Un point étonnant quand on sait que les jeunes s’informent en priorité via les réseaux sociaux. Par ailleurs, si les jeunes des cinq pays sont manifestement préoccupés par les fake news, les entretiens qualitatifs directs montrent qu’ils se soucient de l’équilibre à tenir entre régulation de l’information et censure. Près de la moitié des tweets contenant les mots « médias/presse » et « informations » publiés par les jeunes Brésiliens (50%) et Étasuniens (48%) sur le sujet sont à connotation négative. Sur les GAFA, plus d’un quart des tweets des jeunes Français (26%) et des jeunes Chinois (25%) sur le sujet sont négatifs. C’est sur la liberté d’expression, le pouvoir de censure de ces entreprises et les enjeux de leur régulation que s’articulent transversalement les débats les plus engageants. Le rôle des États et gouvernements est enfin largement mentionné. Les jeunesses semblent exprimer des attentes à leur égard, plus ou moins fortes en fonction des thématiques mais systématiquement présentes. Au final, l’étude insiste sur le fait « qu’il n’existe pas une jeunesse mondiale mais des jeunesses distinctes qui bien qu’elles s’expriment sur des sujets communs, échangent des opinions et diffusent des jugements mais ne les appréhendent pas toujours de la même manière ». Un bon rappel qu’il ne faut pas mettre tous les jeunes dans le même panier !