Un jeune sur trois mal informé sur le VIH/Sida en 2022

Par Céline Pastezeur - Publié le 21 Mar 2022 à 10:35
Un jeune sur trois mal informé sur le VIH/Sida en 2022
Les 25,26 et 27 mars prochains, se déroulera le Sidaction 2022. L'occasion pour l'association de faire le point sur les connaissances des jeunes sur le sujet. Verdict, il est urgent de remettre le sujet sur la table !

Les années passent et le constat reste le même : les idées reçues persistent concernant le VIH/Sida. A quelques jours du week-end du Sidaction 2022 (25, 26 et 27 mars prochains), l’association publie les résultats d’un sondage réalisé chaque année par l’Ifop auprès des 15 -24 ans. Le même sondage qui avait révélé en 2021 que 67% des jeunes s’estimaient bien informés sur le VIH et le sida, ce qui représentait une baisse de 7 points sur un an. Aujourd’hui, à l’heure où les jeunes -et particulièrement les jeunes femmes- doivent jongler avec certains tabous en matière de santé, on découvre que le sentiment de désinformation sur le VIH/Sida se poursuit. En effet, « le sentiment d’information chez les 15-24 ans a diminué depuis le début de pandémie et à ce jour, nous n’avons pas retrouvé le niveau de l’avant-covid. Comme si la pandémie avait occulté les connaissances sur le VIH/sida », s’inquiète Florence Thune, directrice générale de Sidaction. En pratique, 31% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation alarmante de 20 points par rapport à 2009. Dans le même temps, moins d’un jeune sur deux s’estime bien informé sur les lieux où aller se faire dépister pour le test du virus.

Toujours selon l’étude menée par Sidaction, 24% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement ou d’un moment d’information spécifique sur le VIH au cours de leur scolarité, en constante augmentation depuis plus de 10 ans. Dans ce contexte, 27% des jeunes considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (+2 points par rapport à 2021) et 34% des jeunes pensent que le VIH peut être transmis en ayant des rapports sexuels protégés avec une personne séropositive (+10 points en deux ans). 18% estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence ou un produit de toilette intime peut empêcher la transmission de virus. Et encore 23% des 15-24 ans pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive. 17% des personnes sondées estiment qu’on peut contracter le VIH en entrant en contact avec la transpiration d’une personne séropositive ou en buvant dans son verre. 40% pensent qu’il y a de moins en moins de contamination chez les jeunes et 29% considèrent avoir moins de risques que les autres d’être contaminés, soit un chiffre en hausse de 7 points par rapport à 2009. Par ailleurs, seules 34% des personnes interrogées déclarent avoir utilisé systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel (-14 points par rapport à 2020). En cela, il semble urgent de reprendre les actions de prévention et de sensibilisation au VIH/sida et à la santé sexuelle auprès des 15-24 ans.