Transformers 4 : L’âge de l’extinction, meilleur démarrage de l’année aux USA, grâce à sa stratégie marketing ?

Depuis hier et jusqu’à mercredi, le cinéma est en fête, avec des tarifs adaptés pour attirer le grand public, et notamment les moins de 25 ans, qui représentent un cinquième des spectateurs de l’année 2013. Air of melty vous en a déjà déjà parlé, la fête du cinéma s’est mise au selfie en vue d’attirer les jeunes. Dommage pour eux, toutefois, le film qui détruit tout sur son passage n’est pas encore disponible sur les grands écrans : si Transformers 4 : L’âge de l’extinction ne sortira que le 16 juillet en France, il a d’ores et déjà fait une entrée fracassante au box-office américain ce weekend. Tout simplement, alors que le long-métrage n’a reçu que des critiques assassines en faisant l’un des films les plus mauvais de l’histoire, ce nouveau volet de la saga Transformers peut aussi désormais se targuer d’avoir réalisé le meilleur démarrage de l’année 2014. Alors que Captain America : The Winter Soldier avait permis de récolter 95 millions de dollars lors de son weekend d’ouverture aux Etats-Unis, le nouveau film de Michael Bay vient d’en récolter entre 98 et 100 millions, selon les premières estimations.

Le long-métrage est le quatrième volet de la saga, initiée en 2007 et qui combine, action, science-fiction, technologie et héros charismatiques en vue d’attirer un public essentiellement jeune, entre 15 et 40 ans. Pour ce nouvel épisode, le casting a intégralement été renouvelé et le script a largement été critiqué, avec de nombreux journalistes estimant que la saga est arrivée à bout de souffle. Visiblement non, selon les spectateurs cette fois, puisque Transformers 4 obtient la deuxième place des démarrages les plus fructueux de la franchise, derrière les 108,9 millions obtenus en 2009 par Transformers 2 : La Revanche. Les premier et troisième épisodes avaient respectivement démarré leurs carrières à 10,5 et 97,8 millions de dollars. Si Transformers : l’âge de l’extinction parvient à se maintenir au rythme auquel il a commencé, il devrait terminer son parcours au-delà des 300 millions de dollars de recettes. Mais rien n’est moins sûr, puisque le bouche à oreille pourrait bien faire une publicité négative au film, si les premiers avis des spectateurs convergent avec ceux des critiques de cinéma. On le sait, particulièrement chez les jeunes, le bouche à oreille et l’avis des pairs ont une influence directe sur leur consommation. Au total, le film a déjà permis de rafler 2010 millions de dollars à travers le monde, rentabilisant son budget de production.

Pour la sortie du film événement, qui bénéficie déjà de la présence d’un acteur de renommée mondiale et d’effets spéciaux impressionnants pour attirer le public, les studios Paramount Pictures avaient sorti l’artillerie lourde pour accompagner son lancement dans les salles obscures, en multipliant les opérations de marketing. Ainsi, un site dédié avait notamment été lancé pour rendre l’univers Transformers plus réel que jamais, en montrant la ville de Chicago attaquée par les robots, associée à des clips et des messages de propagande rendant l’invasion très palpable et très réaliste. Pas plus tard que la semaine dernière, Hunger Games 3 a opté pour un même type de promotion provocante sous forme de propagande, démontrant que la tendance marketing dans le cinéma est de plus en plus de mélanger réalité et fiction afin de susciter la curiosité du spectateur, voire de le perturber. D’autre part, plusieurs marques, comme Oreo, se sont associées au film en vue de voir leurs produits mis en avant dans les cinémas, le temps de l’exploitation de Transformers 4 dans les salles obscures. Pour l’instant, en dépit des critiques des professionnels, le pari est réussi pour elles et surtout pour le film !