YouTube : Beauty Tips by Reshma, la vloggeuse qui va marquer les esprits de la jeune génération

En fin de semaine, la rédaction d’Air of melty vous dévoilait son compte-rendu des Rencontres de l’UDECAM, en vous expliquant notamment que, « un média, aujourd’hui, ce n’est plus physique, c’est une communauté à engager ». Entre le mobile, les réseaux sociaux ou encore l’exploitation de la data, bien des sujets ont été traités au cours de cette journée. Ce dont nous ne vous avons pas parlé dans notre reportage, c’est de l’intervention de Nick Leeder, Directeur Général de Google France, qui a notamment mis en lumière le fait que, à l’heure actuelle, 50% des vidéos vue le sont via un device mobile. Et de quel type de vidéos parle-t-on exactement ? Selon le dirigeant du géant de l’internet, trois formats de vidéo se détachent des autres : les « How to », les trailers et les « sketches de jeunes dans leur chambre ». Il y a quelques semaines, l’idée de YouTube étant une véritable école pour la jeune génération au travers de ses tutoriels avait déjà été évoquée. Aujourd’hui, la popularité des tutoriels est utilisée dans une autre dimension : une dimension marketing, pour mettre en lumière une réalité que trop de gens cherchent à ignorer.

Ces dernières heures, les médias ont beaucoup parlé des « conseils beauté de Reshma », et pour cause : surfant sur le phénomène lancé par EnjoyPhoenix, Andy Raconte et bien d’autres blogueuses et YouTubeuses beauté, une jeune femme a décidé de lancer à son tour ses tutoriels beauté. Mais Reshma n’est pas comme les autres : elle a été victime d’une attaque à l’acide. « Alors qu’elle livre ses conseils pour obtenir une bouche parfaite ou appliquer son eye-liner comme une pro, elle porte la cause défendue par Make Love Not Scars, un mouvement qui rassemble les victimes d’attaques à l’acide en Inde », explique le site L’ADN. Et le discours se révèle particulièrement percutant : dans ces vidéos, Reshma rappelle ainsi qu’il est possible d’acheter librement du rouge à lèvres au supermarché, dans les mêmes enseignes qui proposent de l’acide en vente libre. Et, pour l’anecdote qui fait mal, elle va jusqu’à rappeler à ses jeunes spectateurs que l’acide coûte d’ailleurs moins cher qu’un eye-liner. Comme le rappelle le site L’ADN, « entre 2012 et 2014, le nombre de victimes a augmenté de 250%. 90% de ces victimes sont des femmes. Make Love Not Scars veut alerter le gouvernement indien sur la nécessité d’interdire la vente libre d’acide, et invite les internautes à se mobiliser : accompagnée du hashtag #EndAcidSale, une pétition est en ligne et comptabilise déjà plus de 40 000 signatures ». Autant vous dire que le nom de cette nouvelle vloggeuse beauté risque de se faire entendre.