« Stromae aux Vieilles Charrues 2014, les maestros du numérique au West Web Festival », compte-rendu d’un festival unique en son genre (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 30 Juil 2014 à 13:51
Les organisateurs de ce festival inédit ont largement relevé le défi !
Les 17 et 18 juillet dernier, le West Web festival a quelque peu volé la vedette au festival des Vieilles Charrues 2014 et ce, malgré la présence tant attendue de Stromae. Il faut dire que, du côté du West Web Festival, de grands noms étaient également attendus, pour une quinzaine de conférences orientées autour du numérique et du business. La rédaction d’Air of melty était sur place et vous rapporte tout ce qu’il ne fallait pas manquer !
0-
Précedent
Suivant

Il y a deux semaines, la rédaction d’Air of melty vous avait prévenu qu’elle prenait la route de l’ouest, pour se rendre au West Web Festival, le tout premier festival de startups organisé en Europe en combinant acteurs du web, du business et de la musique sur le terrain de jeu des Vieilles Charrues 2014. Au programme de ce festival, pas moins de 15 interventions autour du thème ‘Detox, Retox, se déconnecter pour mieux se reconnecter’, étaient prévues, toutes réalisées par des acteurs reconnus du Net. Alexandre Malsch, co-fondateur de meltygroup, la Business Angel Catherine Barba, Laurent Solly, le DG de Facebook France, Manuel Diaz d’Emakina ou encore Michael Goldman de My Major Company et Frédéric Mazzella, fondateur de Blablacar, faisaient notamment partie des invités de marque réunis par Sébastien Le Corfec, Ronan Le Moal et Charle Cabillic, les organisateurs du festival et fondateurs de l’incubateur West Web Valley. Aujourd’hui, nous vous faisons revivre l’événement, en vidéo et en détails, une fois l’euphorie des Vieilles Charrues 2014 passée !

[contentvideo order=’1′]

FOMO, acronyme de Fear Of Missing Out, est le premier mot de la première journée de conférences, clamé par Yohann Rippe, fondateur du site detox-digitale.com. La peur de passer à côté de quelque chose, c’est sans doute la crainte qui unit tous les participants du West Web Festival, qui vivent au rythme (ultra rapide donc) du numérique et qui peinent parfois à se déconnecter. Pourtant, comme le signale le businessman, la déconnexion est devenue un fonds de commerce pour les marques et il doit vraiment être pris en compte comme un sujet majeur d’actualité. Pas sûr pourtant que les intervenants passés sur scène après lui, à savoir Alexandre Malsch de meltygroup, Manuel Diaz d’Emakina et Olivier Mathiot de Priceminister/France Digitale soient très adeptes de la déconnexion ! Venus parler de leurs expériences respectives, tous trois ont surtout mis en avant le fait qu’un entrepreneur de startup ne doit jamais se déconnecter de son projet, toujours le garder en tête et persévérer quoi qu’il arrive.

C’est bien simple, pour Manuel Diaz, pour être entrepreneur dans le web, « il faut aimer les problèmes, être démesurément passionné, être smart parce que les croche-pattes, ça ne marche pas, avoir un peu de chance, propulsée par beaucoup de travail et avoir des tripes car se lancer dans un tel projet n’a rien de rationnel ». Heureusement, pour rassurer les potentiels futurs entrepreneurs présents dans la salle, une table ronde sur les accélérateurs et les incubateurs a succédé aux trois dirigeants à succès, afin de montrer que, si les autoentrepreneurs sont des « supers héros mais sans aucun super pouvoir », comme le considère Patrick Robin d’Avolta Partners, ils peuvent en tout cas recevoir des supers aides et des supers soutiens. C’est en tout cas l’ambition d’Alice Zagury et de son accélérateur The Family, qui a expliqué que « l’innovation viendra de la diversité et de la mixité ».

De son côté, ce même jour, Laurent Solly, Directeur Général de Facebook France, est venu témoigner de l’importance du ciblage et de la géolocalisation des campagnes des marques dans l’ère du digital. « Pour qu’une marque vous parle aujourd’hui, elle doit contextualiser, géolocaliser son message pour le rendre intéressant et percutant. Il y a un double enjeu : à la fois personnaliser énormément tout en diffusant le message à des millions de personnes, avec un objectif : arrêter le pouce sur le fil d’actualité », a-t-il ainsi expliqué. Un peu plus tard, Catherine Barba, Business Angel renommée, est venue conforter l’idée que les entrepreneurs doivent se montrer plus pertinents à l’égard de leurs clients. Avec son légendaire enthousiasme et humour, la businesswoman a par exemple déclaré : « Pendant que vos clients sont à Los Angeles, ne soyez pas à Losse-En-Gelesse ». Elle considère que les entrepreneurs doivent être des éponges, qui doivent intégrer tous les changements en permanence pour ensuite les réutiliser. Ainsi, à l’heure où « les marges liées au e-commerce sont aussi épaisses qu’un cure-dent », elle estime que les commerces traditionnels doivent s’efforcer de devenir des « magasins augmentés », comme la réalité augmentée.

Nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises sur le site, les jeunes préfèrent les magasins physiques au shopping en ligne, même s’ils dépensent plus que toutes les autres catégories d’âge sur ce support. Ainsi, la meilleure combinaison pour attirer ces jeunes est de combiner online et offline. Catherine Barba a notamment cité l’importance de développer le click-and-collect et l’accueil dans les magasins grâce à des connexions digitales reliant par exemple les clients à des comptes Twitter ou Facebook géolocalisés. Elle regrette qu’il y ait, à l’heure actuelle, un manque de reconnaissance du client, qui pourrait être amélioré grâce au digital, via l’emailing, des bons de réductions surprises ou des offres personnalisées liées à la data récoltée. Toutes ces idées, la businesswoman concède qu’elles peuvent être « intrusives. Mais on est dans la culture du test, alors il faut tester ! » Son mot de la fin ? « Il faut mettre la joie et le plaisir au cœur de la consommation, et le wifi au sommet de la nouvelle pyramide de Maslow ! » Belle conclusion de cette première journée !

Pour la deuxième journée, c’est Kwame Yamgnane d’Ecole 42 qui a lancé une belle introduction en mettant en lumière le fait que « la programmation est un art et non une science ». Alors que la première intervention du jour portait sur le recrutement des entreprises du net, l’intervenant a tenu à souligner que bon nombres de jeunes, pas forcément issus des filières scientifiques, peuvent apporter beaucoup aux startups du net. De son côté, Orkun Saitoglu, venu représenter Paypal, a profité de son intervention pour évoquer la tendance de l’objet connecté, que les startups vont largement devoir appréhender dans le futur, en affirmant notamment que « tous les objets qu’on touche au quotidien vont devenir connectés, il faut se préparer ». Chez Paypal, il essaie, avec son équipe, « de faire en sorte qu’il n’y ait plus de différence entre online et offline. Il faut créer une expérience personnalisée dans le monde réelle ». En cela, Orkun Saitoglu rejoint l’idée de Catherine Barba, en considérant que offline et online ne doivent plus être systématiquement vus comme contradictoires mais bel et bien comme complémentaires. Les interventions de Frédéric Mazzella et de Michael Goldman, qu’Air of melty a récemment interviewé, pour évoquer les success stories de leurs startups respectives, Blablacar et My Major Company, sont ensuite venues compléter une deuxième journée de conférences bien remplie, tout comme l’intervention plus technique de Ronan Le Moal de Crédit Mutuel Arkéa sur le thème du board de qualité.

Le festival a commencé avec une présentation du FOMO, la peur de manquer quelque chose, mais aussi du JOMO, alias the Joy Of Missing Out. De notre côté, c’est certain, nous avons en sorte de ne rien manquer du tout de ces conférences très complémentaires, très instructives et très riches en informations ! On se souviendra notamment de l’intervention d’Erwan Menthéour, ancien coureur cycliste venu présenter son application de fitness personnalisée et expliquant sans langue de bois que si, « un cycliste a 2 ou 3 jours de grâce par an et passe 200 jours à se trouer le cul sur sa selle, c’est un peu pareil pour l’entrepreneur, je peux en témoigner. Il ne faut jamais se laisser abattre ». Tous les entrepreneurs du net présents lors de ces deux jours ont fait preuve d’un enthousiasme et d’une envie d’innovation perpétuelle communicative et largement ressentie par le public présent. Une deuxième édition est d’ores et déjà prévue, rendez-vous donc aux Vieilles Charrues 2015 (du 16 au 19 juillet, la date est déjà donnée) pour parler beaucoup business et écouter un peu de musique ! Quand le festival des Vieilles Charrues prend un tournant, le West Web Festival répond présent !