4 étudiants sur 10 ont déjà été victimes de harcèlement au cours de leur vie

Par Céline Pastezeur - Publié le 06 Nov 2020 à 13:15
Les Parennials, une catégorie de jeunes à connaître !
Ce 5 novembre 2020, se déroulait la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Une journée qui est l'occasion de montrer que le quotidien de la jeune génération est loin d'être simple à gérer. Comme le révèle une nouvelle étude signée Heyme et OpinionWay, le harcèlement est fréquent et il dépasse souvent le cadre scolaire.

Ce 5 novembre 2020, se tenait la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. À cette occasion, TikTok s’est associé au Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports pour dire #NonAuHarcelement. De son côté, Heyme, la mutuelle des jeunes de 16 à 35 ans, a dévoilé une étude menée avec OpinionWay pour mieux comprendre la manière dont les jeunes vivent le harcèlement. Harcèlement de rue, au travail, à l’école ou encore cyberharcèlement sont autant de manifestations du harcèlement auxquelles les étudiants, dont la santé mentale se dégrade en cette fin d’année 2020, ont déjà dû faire face. Concrètement, l’étude met en lumière le fait que 4 étudiants sur 10 ont déjà été victimes de harcèlement au cours de leur vie. D’autre part, on note que les étudiants victimes de discriminations sont significativement plus nombreux à avoir subi différentes formes de harcèlement : scolaire, moral, sexuel, physique et cyberharcèlement. Pour autant, on remarque que parmi les 41% d’étudiants ayant déclaré avoir déjà été victimes de harcèlement, plus de la moitié a déjà également été auteur de discrimination (56%). En cela, on retrouve bien l’idée selon laquelle la violence fait partie du quotidien des jeunes, quelle que soit la forme qu’elle prend.

Dans le détail, selon l’étude menée par Heyme et OpinionWay, parmi les étudiants ayant été victimes de harcèlement, 22% d’entre eux ont dû faire face au harcèlement scolaire. Comme pour les discriminations, le premier motif de harcèlement déclaré par les victimes est l’apparence physique. De manière générale, 66% des cas de harcèlement (peu importe sa forme) sont exercés dans les établissement scolaires. Il est donc indispensable, à l’heure actuelle, que « les responsables d’établissements scolaires (du primaire jusqu’au supérieur) s’emparent de la question du harcèlement, afin de redoubler de vigilance et d’attention quand les élèves, les étudiants manifestent des signes de détresse », explique la mutuelle des jeunes. Dans le même temps, plus d’un jeune sur cinq (22%) déclare avoir déjà été victime du harcèlement de rue. Pour 16% des jeunes, le harcèlement a été vécu dans les transports. Dans la majorité des cas de harcèlement rapportés par les étudiants, l’auteur des faits était une personne qu’ils connaissaient : pour 1/3 des victimes, il s’agissait d’une connaissance. Pour 2 victimes sur 10, il s’agissait d’un ami. En cela, on le voit bien, le harcèlement est souvent exercé dans le cercle proche de la victime. Et cela a un impact sur la personne victime de harcèlement. Toujours selon cette étude, pas moins de 93% des jeunes victimes déclarent avoir été impactées par le harcèlement. Quasiment la totalité des victimes déclare que le harcèlement a eu des conséquences sur leur vie, principalement en matière de confiance et d’estime de soi. Ainsi, 56% des victimes déclarent avoir ressenti une perte de confiance en soi ; 47% ont éprouvé une perte d’estime d’eux-mêmes ; 41% d’entre eux ont ressenti de la peur et 40% se sont remis en question en raison de ce harcèlement. Il est temps que cela change !