4 jeunes sur 10 ne pourraient pas se passer des réseaux sociaux plus de quelques jours

Par Céline Pastezeur - Publié le 24 Fév 2021 à 11:26
Pixpay, “Les jeunes sont très partagés, entre fatalisme et envie d’agir” (EXCLU)
Si vous vous demandez à quel point les moins de 25 ans sont accros à Instagram, Snapchat, TikTok et compagnie, une nouvelle étude signée Diplomeo dévoile des données intéressantes sur le sujet, en montrant qu'ils ne pourraient tout simplement pas se passer de ces plateformes très longtemps...

Si vous cherchez la jeune génération, c’est certainement en ligne et plus précisément sur les réseaux sociaux que vous la trouverez sûrement ! La nouvelle enquête menée par Diplomeo auprès des jeunes Français âgés de 16 à 25 ans a récémment révélé que c’est particulièrement sur Instagram, Snapchat et TikTok (qui vient de s’associer à Shopify) que la génération Z communique, s’informe et se divertit tandis que Facebook est de plus en plus abandonné par cette cible. Mais ce n’est pas la seule chose que l’étude met en lumière. D’autres données permettent de comprendre à quel point les réseaux sociaux sont importants dans la vie des plus jeunes. Ainsi, si 48% y consacrent moins de 2 heures par jour, ils sont 38% à y dédier entre 3 et 5 heures. Et pour 14% des jeunes sondés, la consultation d’Instagram et compagnie représente plus de 5 heures par jour ! Des chiffres en hausse par rapport à l’année précédente et qui s’expliquent en grande partie par l’effet du confinement et/ou du couvre-feu instaurés à cause de la pandémie de Covid-19. En fait, les réseaux sociaux sont tellement importants dans la vie des jeunes qu’ils sont nombreux à estimer qu’ils ne pourraient pas s’en passer plus de quelques jours.

Ainsi, selon l’étude menée par Diplomeo, 42% pensent pouvoir se passer des résaux sociaux pendant quelques heures ou quelques jours. En revanche, seuls 28% estiment qu’ils supporteraient une privation pendant quelques semaines ou mois et 16% pendant plusieurs années. À l’inverse, 13% pensent pouvoir s’en passer indéfiniment contre 3% qui avouent absolument ne pas pouvoir s’en passer du tout. C’est donc clair, les jeunes confessent une certaine dépendance aux réseaux sociaux. D’ailleurs, « parmi les 2% de jeunes qui n’utilisent pas les réseaux sociaux, un tiers ne les utilisent pas parce que c’est trop addictif ». Interrogés sur le sujet, 15% des membres de la Génération Z reconnaissent trouver dans les réseaux sociaux un sentiment de dépendance, mais aussi de la tristesse (17%), de la colère (16%), de la perte de confiance (14%) et de la jalousie (11%). Bref, des sentiments pas très positifs. Heureusement, dans le même temps, ceux qui associent les médias sociaux à des ressentis positifs sont plus nombreux : 67% des jeunes éprouvent de l’amusement grâce aux réseaux sociaux, 64% affirment qu’ils attisent leur curiosité, 41% ressentent du plaisir et 32% de la joie. Et ce même si 17% des Z sondés affirment avoir déjà été cibles de harcèlement sur les réseaux sociaux, contre 12% l’année dernière. Visiblement, les jeunes parviennent donc à garder de la distance sur ce sujet. Peut-être parce 76% des jeunes affirment que leurs comptes sont privés : en bref, ils partagent leur vie privée avec un nombre limité et contrôlé de personnes. Et ça peut faire toute la différence.