42% des lycéens et étudiants redoutent l’impact de la crise sur leur carrière professionnelle

Par Céline Pastezeur - Publié le 02 Juin 2020 à 10:03
42% des lycéens et étudiants redoutent l’impact de la crise sur leur carrière professionnelle
Alors que l'année scolaire de l'ensemble des lycéens et étudiants a été chamboulée par la crise sanitaire du moment, IFOP et Canévet et Associés sont allés interroger les jeunes pour mieux comprendre leur regard sur l'avenir qui les attend, à court et à moyen terme.

Pour la jeune génération encore en études, la crise sanitaire est un bouleversement qui perturbe leur manière d’apprendre et leur rapport entier à la formation. La rédaction d’Air of melty vous en a déjà parlé, un jeune sur deux a décroché de ses études pendant le confinement. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étude menée par l’IFOP avec Canévet et Associés qui nous permet de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête des lycéens et des étudiants, que ce soit sur leurs perspectives d’avenir ou sur la façon dont ils appréhendent la rentrée. Moins de la moitié des lycéens de terminale et étudiants interrogés affirment être optimistes à l’égard de l’avenir de la France (43%). Mais Ifop révèle que ce pessimisme ambiant était déjà présent lors de la dernière étude réalisée en 2018, ce qui signifie qu’il n’est pas forcément lié à la crise sanitaire actuelle. Toutefois, 60% des interviewés estiment que les conditions actuelles d’études auront effectivement une incidence plutôt négative sur la suite de leurs études et 42% sur leur carrière professionnelle. En somme, la jeune génération est loin d’être sereine. Concernant leurs projets à court terme, les étudiants sont forcés de s’adapter à la situation actuelle. Alors que 20% des interviewés avaient l’intention d’étudier ou de travailler à l’étranger à la rentrée 2020, seuls 55% ont décidé de maintenir leur choix tandis que 45% y renoncent. Par ailleurs, un quart des lycéens de terminale déclare que la crise actuelle a un impact sur leur choix de filières (25%), qu’il s’agisse d’un changement sur Parcoursup (7%) ou d’une influence sur la hiérarchie des vœux (18%). Ils comptent notamment privilégier des filières plus proches de leur domicile et moins onéreuses. Le caractère sélectif et la durée d’étude de la filière ne semblent pas être impactés.

Heureusement, il y a tout de même du positif dans ce moment particulier : tous les jeunes interviewés par Ifop affirment que leur établissement a communiqué avec eux durant la crise (seuls 4% disent ne pas en avoir reçue). La moitié des sondés fait même part d’une communication régulière (50%) en particulier les élèves de terminale (64% vs 47% des étudiants) et les élèves du privé (60% vs 48% de ceux du public). En plus d’une communication régulière, les jeunes évoquent une communication crédible (80%), claire et facile à comprendre (77%) et délivrant des informations intéressantes (73%). Elle ne semble toutefois ne pas avoir levé toutes les craintes, comme en atteste le fait qu’un tiers des interviewés ne la juge pas rassurante (34%). Et concernant l’efficacité des mesures mises en place pendant cette période particulière, les jeunes se montrent une nouvelles fois plutôt sceptiques : deux tiers des lycéens et étudiants sondés doutent fortement de ce point. Et un peu plus dela moitié des bacheliers et étudiants demeurent inquiets à l’égard des conditions de reprise. Les conditions d’enseignements et d’apprentissage à l’heure de la distanciation sociale font le plus objet de craintes (64%), devant la qualité de la vie extra-scolaire (56%). En somme, les jeunes ont bien compris que leurs études se verront chamboulées pour encore de longs mois à cause de la crise sanitaire. Mais connaissant leur capacité de résilience et leur flexibilité, on peut se dire qu’il sauront s’adapter…une nouvelle fois. En marge de cela, découvrez la nouvelle offre commune déployée par melty et L’Etudiant pour justement engager la jeune génération sur tous les fronts et à tout moment de la journée.