51% des 18-30 ans ont envie de changer des choses dans leur vie post-Covid

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Juin 2021 à 12:05
Les Parennials, une catégorie de jeunes à connaître !
Alors que la vie "normale" reprend peu à peu en ce début d'été 2021, l'étude #MoiJeune fait un point d'étape pour mieux comprendre l'état d'esprit actuel de la jeune génération. Impact de la crise, perspectives d'avenir, priorité, zoom sur ce qui caractérise les 18-30 ans !

En ce mois de juin 2021, les Français redécouvrent la liberté, les terrasses, les restaurants, les cinémas et les lieux de spectacle. Ils sont aussi nombreux à préparer leurs premiers voyages post-confinement. Alors que l’on s’intéressait il y a peu au monde qu’imaginent les jeunes Français après la crise sanitaire, ce sont aujourd’hui des données dévoilées par l’étude #MoiJeune menée depuis 5 ans par 20 Minutes et OpinionWay qui permettent de faire le point sur l’état d’esprit actuel des Millennials français. À l’occasion d’une conférence de presse organisée ce matin, nous avons ainsi pu apprendre que, actuellement, 12% des 18-30 ans ne se reconnaissent pas dans les deux catégories de genre homme/femme. Sur ce total, 21% se décriraient comme gender-fluid, ce qui correspond à une hausse de 11 pointes par rapport à 2018. En cela, on retrouve l’existence d’une génération pour qui le genre n’a pas ou peu d’importance. D’ailleurs, cela se retrouve dans les éléments qui les définissent le mieux. En 2016, les Millennials donnaient ce classement : leurs goûts culturels, leurs études, leur job, leur genre, leur style vestimentaire, le pays dans lequel ils vivent. En 2021, les cartes sont reposés avec, dans l’ordre, leurs goûts culturels, leur job, leurs convictions politiques, leurs études, leur pays puis leur style vestimentaire. Le genre a tout simplement disparu !

Lorsque l’on demande aux jeunes Français qui connait le plus de choses d’eux, 61% citent leurs parents et leur fratrie contre 57% qui citent leur meilleur pote et 40% qui citent Google ! En marge de cela, toujours selon les nouvelles données tirées de l’étude #MoiJeune, on note que 41% des jeunes estiment que les marques qu’ils choisissent dans leur quotidien (vêtements, téléphone, voiture, accessoires…) sont un élément important de leur personnalité. D’ailleurs, à ce sujet, de plus en plus de jeunes se disent satisfaits de la façon dont les marques et les entreprises échangent avec eux sur leurs attentes, leurs envies et leurs opinions. Ils sont 35% à être dans cet état d’esprit, ce qui représente une hausse de 6 points par rapport à 2016. Concernant l’impact de la crise Covid, plusieurs points sont à retenir. Durant la crise Covid, près de 9 jeunes sur 10 ont connu des coups de blues, des moments de déprime. 59% ont eu des troubles du sommeil et 38% des crises d’angoisse. Après cette crise, 51% des 18-30 ans ont envie de changer des choses dans leur vie tandis que 48% ont envie de reprendre leur vie et leurs habitudes d’avant.

En ce qui concerne la préparation de l’avenir, 51% des Millennials pensent que leurs actions seront prises en compte dans la construction du monde de demain. À l’inverse, 70% pensent que leur voix ne sera pas entendue pour le monde de demain. C’est caractéristique d’une jeune génération qui est dans l’action : la « Génération du Faire, et non du Dire ». 95% pensent qu’il y a plein de choses à changer pour le monde de demain : la course à la consommation, passer à l’économie durable, le système de santé, plus de solidarité et d’entraide, plus d’attention à porter aux questions sociales. Qu’est-ce qui va changer le monde ? 69% des Millennials misent sur eux-mêmes et les individus plutôt que la politique (14%). 2 jeunes sur 10 pensent que c’est trop tard, que rien ne pourra changer. Pour autant, 90% des 18-30 ans jugent qu’il est utile d’aller voter pour les présidentielles. Mais, dans le même temps, la jeune génération affiche un clair désamour de la classe politique, avec des mots comme « bullshit », « brouhaha » ou encore « biaisé » qui leur viennent en tête instinctivement. D’ailleurs, 25% estiment que la politique c’est sale. Pour conclure, deux données semblent importantes à garder en tête. La première, c’est que, pour 39% des 18-30 ans, changer le monde, ça s’apprend. La deuxième, c’est que 55% estiment que le pouvoir aujourd’hui, c’est être libre de faire ce que l’on veut. Cela illustre bien que la jeune génération sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas, et qu’elle n’est pas forcément axée sur le matériel.