59% des jeunes n’ont vu aucune conséquence suite à leur acte de violence en ligne

Par Céline Pastezeur - Publié le 12 Mar 2021 à 11:24
La jeune génération, une génération ultra stressée en permanence ?
En cette année 2021, le cyberharcèlement et les violences en ligne sont au coeur de l'actualité. Aujourd'hui, de nouvelles données montrent à quel point il est urgent que certains comportements changent sur les réseaux sociaux...

Depuis quelques jours, la France est secouée par le décès tragique d’Alysha, une adolescente qui a été retrouvée noyée dans la Seine et qui aurait été victime de harcèlement de la part de ses camarades. Cette affaire fait figure d’électrochoc et rappelle que les violences en ligne sont très présentes au sein de la jeune génération. À ce sujet, il y a quelques mois, une étude révélait que 6 jeunes sur 10 sont victimes d’harcèlement en ligne. Dans le détail, l’étude en question, menée par l’ONG Plan International, révélait que les insultes, les menaces de violences sexuelles ou physiques et le body shaming font partie du quotidien de près d’une jeune femme sur deux en ligne. Aujourd’hui, ce sont de nouvelles données signées du Lab HEYME et de l’association e-Enfance qui permettent de mieux comprendre ce que font les jeunes en ligne et comment ils vivent les violences sur les écrans. Verdict, ces violences sont bel et bien très présentes dans leur vie.

Les données mises en lumière par HEYME et e-Enfance révèlent que plus d’un adolescent sur 10 a déjà été victime de violences en ligne. C’est donc un chiffre plus optimiste que celui avancé par Plan International mais cela reste un chiffre trop élevé quoi qu’il en soit. Selon les personnes concernées, ces violences en ligne sont liées principalement à « la jalousie et au physique (apparence physique et vestimentaire) ». Dans le même temps, l’étude révèle que le cyberharcèlement est connu par 70% des parents alors que seulement 59% des jeunes en ont conscience. Aussi, le Revenge Porn est connu par 40% des parents contre 18% des jeunes. Par ailleurs, on note que 56% des jeunes sondés déclarent n’avoir vu aucune conséquence suite à leur acte de violence en ligne. Pourtant les conséquences permettent une prise de conscience des adolescents car 9 adolescents sur 10, ayant vu une conséquence à leurs actes, ont pris conscience de leur geste et de ce que cela engendre sur la personne victime. Enfin, l’étude révèle que les parents ont tendance à sous-estimer la capacité de leurs enfants à être auteurs de violences en ligne : leurs enfants sont quasiment deux fois plus nombreux à déclarer avoir été auteurs de violence en ligne que ce qu’ils pensaient. Au total, selon e-Enfance, les cyberviolences visant les mineurs ont bondi de 57% en 2020. De son côté, récemment, pour aider à aller dans le bon sens, Orange et Marcel ont lancé MDR, un podcast qui entend sensibiliser les jeunes aux dérives du digital.