Nowners, cause-sumption, collaboration entre marques et jeunes clients, les spécificités du marketing auprès de la génération Y analysées !

Par Céline Pastezeur - Publié le 27 Juin 2014 à 16:04
Le marketing à établir auprès des jeunes est difficile à établir.
La semaine dernière, Air of melty a insisté à plusieurs reprises sur le fait que le marketing digital passant par les réseaux sociaux était un enjeu crucial pour les marques, en vue de s’adresser efficacement aux jeunes. Cette semaine, lors du Fashion Tech Forum organisé par Gap à New York, Jamie Gutfreund, directrice marketing au sein du groupe Noise a donné de nouvelles pistes de marketing performant, ayant toutes à cœur une priorité : comprendre la génération Y et répondre à ses attentes.
2016 vous réserve bien des surprises !
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Cette semaine, lors du Fashion Tech Forum organisé par Gap à New York, Jamie Gutfreund, directrice marketing au sein du groupe Noise, a donné des conseils à 400 entrepreneurs, chefs d’entreprise et médias. Son constat principal, c’est qu’il faut avant tout comprendre les 18-30 ans, en vue de s’adresser à eux : « Les mots souvent utilisés pour décrire les jeunes, ou la génération Y, sont ‘incapables, égoïstes, impatients’. Personne ne comprend pourquoi ils se comportent de la façon dont ils le font. Mais, en réalité, cette génération est celle qui est la plus incomprise. Ils vivent dans un monde à vitesse réelle et sont à la recherche d’efficacité », explique la marketeuse. Après avoir énoncé cela, la femme d’affaires a énoncé quatre conseils à l’égard des marques. Air of melty vous les transmet ici.

En premier lieu, comme nous vous l’avons mentionné en vous rapportant que les programmes de fidélité sont adorés des jeunes, pas forcément pour leur aspect financier, la marque doit faire preuve de davantage de transparence et doit davantage impliquer le jeune client dans son processus de production, selon Jamie Gutfruend. En effet, selon une étude de l’institut Bon Brand Loyalty, 50% des jeunes seraient heureux de contribuer à l’évolution d’un produit ou d’un service, dans le cadre d’un programme de fidélité. Gutfruend va plus loin en estimant que, aujourd’hui, le fait d’acheter une marque donne aux consommateurs la sensation d’être des ambassadeurs de cette marque : « Si j’achète un sac Michael Kors, c’est une façon de dire au monde que je crois en l’entreprise Michael Kors. Les jeunes clients sont dans un état d’esprit ‘Ne me vendez pas simplement des choses, collaborez avec moi !’ ». Elle suggère donc aux marques de faire tomber les barrières et de se connecter davantage à leurs clients, en menant des projets collaboratifs. En tant que second conseil, Gutfruend évoque une nouvelle fois une notion déjà maintes fois mentionnées sur notre site : l’éthique d’une marque.

Nous vous avions déjà parlé du phénomène de Cause-sumption, avec 8 jeunes sur 10 réclamant que les marques s’engagent pour la bonne cause. Lors de son discours, Jamie Gutfruend a rappelé que « le principal pour les jeunes n’est pas de gagner de l’argent mais d’accomplir des choses qui ont du sens. Il faut donner de la valeur à leurs idées, leurs pensées, leurs innovations et répondre à leurs attentes dans ce domaine ». Ensuite, la marketeuse évoque le fait que la génération Y est une génération de ‘nowners’, qui a réalisé que « trop dépenser n’est pas bon pour l’environnement et qui pense qu’elle peut améliorer la situation en possédant moins. Un tiers des jeunes préfère avoir accès à quelque chose plutôt que de le posséder. La propriété a longtemps été l’aspiration des jeunes, mais aujourd’hui tout concerne l’accès ». Ainsi, pour s’adapter à cette tendance, la marketeuse propose que les marques mettent en place des systèmes de location et de recyclage systématiques. Enfin, le dernier conseil porte sur l’interaction entre l’e-commerce et le commerce physique : à l’heure où 54% des jeunes consommateurs recherchent un produit en ligne avant de l’acheter (souvent en magasin puisque nous avons déjà mis en lumière le fait que la jeune génération préfère encore l’achat physique à l’achat en ligne), il est impératif que les produits présentés en ligne soient aussi en magasin. Et oui, en conclusion, comme le dit Jamie Gutfruend, la tendance chez les jeunes, c’est de penser : « Je veux ce que je veux, quand je le veux ».