Amitiés physiques ou virtuelles, où va la préférence des Millennials et de la Génération Z ? (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 29 Juin 2020 à 10:08
Amitiés physiques ou virtuelles, où va la préférence des Millennials et de la Génération Z ? (EXCLU)
Pendant le confinement, les jeunes ont dû se reposer sur le virtuel pour garder le contact avec les gens se trouvant hors de la foyer. Si cela a pu constituer un challenge pour certains, une étude signée Kaspersky révèle que, de son côté, la jeune génération est très familière des relations nouées en ligne.

On le sait, pendant le confinement, les apéros-visio, ou « coronapéros », ont été un moyen pour chacun de garder contact avec ses proches. Les rencontres virtuelles ont temporairement remplacé les moments physiques entre amis ou en famille, en soulageant grandement une jeune génération qui s’est particulièrement sentie isolée pendant cette période. Mais les moments physiques entre amis sont-ils vraiment quelque chose que les jeunes attendent ou sont-ils plus adeptes des amitiés virtuelles qui se déroulent en ligne ? L’étude « Find Your Tribe » de Kaspersky s’est intéressée au sujet et met en exergue les différents moyens employés par les individus pour lutter contre la solitude et se sociabiliser. Et ce que l’on apprend au sujet de la jeune génération, c’est que, de manière générale, les Millenials et la Génération Z, souvent très différentes, sont là plutôt en accord : les deux générations sont très à l’aise avec les nouvelles technologies et les plateformes de rencontre en ligne et qu’ils utilisent le monde virtuel pour modeler une nouvelle version d’eux-mêmes et ainsi se sociabiliser. Concrètement, selon cette étude, alors que 13,2% des Français interrogés déclarent préférer avoir des amis virtuels plutôt que physiques, cela concerne jusqu’à 20,3% des Millennials. À l’inverse, les Z, encore plus habitués aux écrans que leurs aînés, sont seulement 15,3% à avoir le même avis. Cela montre bien que les plus jeunes ne délaissent pas plus la vie réelle que leurs aînés.

Pour autant, l’étude de Kaspersky le montre bien, les jeunes trouvent globalement plus facile de créer des amitiés en ligne que dans le monde physique. Alors que 35% des Français toutes générations confondues s’accordent à dire qu’il est plus simple de se faire de nouveaux amis virtuellement, les Z sont 46% à le penser et les Millennials 41,8%. Pourquoi cela, vous demandez-vous ? Globalement, il semble que les Français trouvent plus facile de se présenter tel qu’ils souhaitent être perçus virtuellement. C’est en tout cas vrai pour un tiers des Français sondés et c’est une « idée largement partagée par les Générations Z et les Millenials, et qui correspond à l’idée que les jeunes générations seraient moins à l’aise avec leur image et avec la réalité », selon Kaspersky. De manière générale, 44,1% des Millennials et 40,9% des membres de la Génération Z déclarent avoir davantage confiance en eux et être plus sociables lors de rencontres virtuelles, contre 32,6% des Français. Pour Kaspersky, la notion de confiance en soi accrue dans le monde virtuel indique, pour ces générations, « une volonté de contrôle de leur identité mais elle traduit aussi une peur des relations humaines « réelles », au sens physique du terme. Le virtuel permet de dépasser ses peurs et aussi de réduire son implication véritable dans la relation, amicale comme amoureuse. La prise de distance est plus aisée ». En cela, tout laisse à penser que la jeune génération n’est pas près de renoncer aux écrans et aux amitiés virtuelles…même en cette phase de déconfinement !

Pour rappel, Kaspersky œuvre à la sensibilisation des internautes face aux dangers de ces « doubles identités » mais surtout pour ancrer les usages virtuels dans le réel. Grâce notamment à l’initiative cyber malveillance.gouv.fr de laquelle ils sont membres ils permettent à tous ceux qui sont victimes de mauvais traitement en ligne de porter plainte, d’être suivis et accompagnés. De la même manière un certain nombre de bonnes pratiques, simples, en ligne permettent de limiter les risques, à condition justement de prendre conscience de l’existence de ces risques et d’agir en connaissance de cause. Afin que chacun puisse se prémunir d’éventuelles menaces et pour ceux qui sont victimes de cyberharcèlement ou d’attaques de la part d’autres internautes, Kaspersky propose les recommandations suivantes : Ne pas dévoiler de données personnelles sensibles sans connaître la véritable identité de son interlocuteur (adresse postale, numéro de téléphone personnel, date de naissance, etc.) ; Vérifier les informations données par le profil virtuel (localisation, date de naissance, adresse email) lorsque cela est possible avant toute prise de contact réel ; Prévenir des proches (famille, amis, collègues de travail) en amont d’une rencontre avec un internaute afin de s’assurer d’un relais en cas de problème ; Installer une application d’assistance en prévision d’une rencontre avec un.e inconnu.e telle qu’Alerte 3117…