Avenir, crise, amour, quel est l’état d’esprit des Millennials en cet été 2020 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 10 Juil 2020 à 10:04
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À quel point le confinement a-t-il affecté les 18-30 ans en France ? Comment les jeunes appréhendent-ils l'avenir ? Comment voient-ils leur vie amoureuse évoluer ces prochains mois ? Le nouveau volet de l'étude #MoiJeune, menée par 20 Minutes et OpinionWay, répond à ces questions et bien plus encore.

Les études sur le sujet se succèdent mais mènent toutes à la même conclusion : le confinement a clairement été un challenge pour la jeune génération. C’est ce que montrent de nouvelles données dévoilées dans le cadre de l’enquête #MoiJeune menée par 20 Minutes et OpinionWay. Même si 44% estiment qu’ils en garderont de bons souvenirs, ce moment de pause forcé n’a pas été simple à gérer. Et on le comprend particulièrement quand on sait que 54% détestent plus le fait de s’ennuyer que le fait d’être débordé (46%). D’ailleurs, près d’un jeune sur deux (48%) a estimé que le confinement avait présenté un risque pour sa santé mentale. En premier lieu, c’est la solitude qui a été la plus difficile à gérer avec l’absence de liberté (55%), devant l’incertitude quant à l’avenir (45%), la peur du monde (44%) et l’ennui (41%). Cela vient confirmer le fait que la jeune génération s’est sentie plus isolée que ses aînés pendant cette période si particulière. Mais, qu’on se le dise, on sent que, désormais, la jeune génération veut quelque peu passer à autre chose et oublier la crise. Ainsi, concernant la publicité, 50% des 18-30 sondés par 20 Minutes et OpinionWay ne veulent plus que les marques tiennent compte du contexte Covid, contre 48% qui estiment que cela reste important. Cette nouvelle donnée vient confirmer l’idée selon laquelle les Millennials tendent désormais à être rebutés par les marques qui abordent la question du Covid-19.

L’étude menée par 20 Minutes et OpinionWay montre bien que, désormais, les jeunes veulent retrouver une certaine normalité. Même si, pendant le confinement, beaucoup d’initiatives se sont développées sur le web, 87% des 18-30 ans sondés préfèrent retourner dans les musées et salles d’expo tandis que 12% privilégient les visites sur le web, quand ils veulent et comme ils veulent. Dans le même esprit, 80% des Millennials préfèrent retourner à la fac ou à l’école que suivre les cours en ligne. Alors que la crise a soulevé de nombreux défis (santé, éco, environnement…), les 18-30 ans sont 43% à choisir de ne pas y penser et à essayer de profiter un maximum de la vie. Ils sont aussi 37% à dire que cela leur a donné envie de s’engager (encore plus) pour contribuer positivement. À l’inverse, un Millennial sur cinq se dit quelque peu découragé ou déprimé. Ces réactions sont directement liées au fait que 6 jeunes sur 10 pensent qu’ils auront une vie moins facile que celle de leurs parents. Dans le détail, 41% se disent inquiets quant à l’avenir tandis que 19% se disent en colère et 13% résignés. Un jeune sur dix est indifférent tandis que seuls 7% des sondés sont optimistes.

Heureusement, les Millennials ont des raisons d’être curieux de découvrir leur avenir, notamment amoureux, avec un champ des possibles qui n’a jamais été aussi ouvert qu’aujourd’hui. Un tiers des jeunes déclarent qu’ils pourraient tomber amoureux indifféremment d’un homme ou d’une femme, contre 25% en 2016. Et c’est particulièrement vrai chez les jeunes femmes célibataires, qui sont 44% à être dans cet état d’esprit. Malheureusement, 76% des 18-30 estiment que rencontrer quelqu’un en ce moment est difficile. C’est tellement difficile en fait, que 26% des jeunes hommes seraient « carrément partants » pour passer 2 ou 3 semaines avec un(e) partenaire idéal(e) créé(e) par la technologie. Toujours en parlant de technologie, 17% des Millennials accepteraient d’interagir en réalité virtuelle avec la reconstitution d’un proche décédé si une technologie/entreprise le permettait. Et si, justement, la technologie pouvait permettre aux jeunes de réaliser un rêve, ce serait avant tout de leur donner une capacité d’apprentissage illimitée de toutes les langues étrangères (33%) devant le fait de disposer d’une mémoire augmentée (26%), d’avoir des sens super-développés (18%) ou encore une force physique décuplée (9%).