DCAMO, Cancel Culture, Woke, les nouveaux termes qui caractérisent la Génération Z décryptés

Par Céline Pastezeur - Publié le 31 Mar 2021 à 14:44
Pixpay, “Les jeunes sont très partagés, entre fatalisme et envie d’agir” (EXCLU)
Comprendre la jeune génération passe en partie par comprendre sa manière de s'exprimer ! En la matière, une nouvelle infographie vient de mettre en lumière 8 expressions qui caractérisent la Génération Z sous toutes ses formes.

En matière de communication, la Génération Z est connue pour ne rien faire comme ses aînés. La rédaction d’Air of melty vous en a parlé il y a quelques semaines, la question des émojis divise actuellement les Millennials et les Z, avec ces derniers qui estiment que leurs aînés utilisent des émojis démodés. Dans le même temps, les plus jeunes utilisent un langage qui leur est propre, avec des termes comme Blast, bae ou encore OT qui font partie de leur vie…et que les plus âgés ne comprennent pas toujours. Aujourd’hui, c’est une infographie publiée dans le supplément des Echos START qui nous en apprend davantage sur les spécificités de la très jeune génération : elle s’intéresse à 8 mots qui caractérisent bien les 11-24 ans. Et si vous nous lisez régulièrement, vous en connaissez déjà beaucoup ! Par exemple, dans son infographie, Les Echos évoquent la notion de FOMO et de JOMO, alias Fear of Missing Out et Joy of Missing Out. Ces deux idées font effectivement bien partie de la vie de la Génération Z : pendant longtemps, les plus jeunes ont été en mode FOMO, en vivant dans la peur de manquer des notifications, des posts sur les réseaux sociaux, des événements de manière plus général. En somme, la jeune génération avait besoin d’être connectée en permanence et de savoir tout ce qui se passait autour d’elle. Désormais, c’est la tendance JOMO qui domine, avec des jeunes qui apprennent à se déconnecter davantage. Et, dans le même temps, émerge une troisième tendance en la matière : le DCAMO, pour « Don’t care about missing out ». Comme l’explique Les Echos, dans cet état d’esprit, « libéré du FOBO/FOMO, vous pouvez enfin vous laisser porter par les eaux de l’indécision, sans que cela n’impacte votre bien-être. Savoir dire non sans regretter son choix. L’attitude du DCAMO serait finalement celle d’un philosophe stoïcien avec un petit mélange de je-m’en-foutisme ».

Parmi les autres termes mis en lumière par Les Echos, la notion de slacktivisme a également déjà été abordée sur notre site. Il s’agit d’un mix entre le terme anglais slacker (fainéant) et le mot activisme, pour désigner le militantisme 2.0 qui passe essentiellement par le digital et les réseaux sociaux. Dans le même esprit, le terme « Woke » est à retenir lorsque l’on aborde les traits forts de la Génération Z. Comme l’explique le média, « vieux d’à peine dix ans, cet adjectif a été popularisé lors des manifestations du mouvement Black Lives Matter. Un individu « woke » (du verbe « wake » = se réveiller) est sensibilisé et en alerte à l’égard des systèmes de domination, des discriminations raciales et de genre, et la convergence de ces luttes (intersectionnalité) ». En somme, ce terme montre bien l’existence d’une jeune génération curieuse, qui s’ouvre à de nouveaux sujets et à de nouvelles batailles pour améliorer le monde au sein duquel elle évolue. Et cela se retrouve également dans la notion de « Cancel Culture », une expression de plus en plus médiatisée et qui décrit le fait de dénoncer un comportement (actuel mais aussi et surtout passé) qui est jugé comme étant complètement inapproprié à l’heure actuelle. Au travers de l’utilisation des réseaux sociaux, la jeune génération se met à critiquer et à appeler au boycott d’artistes, de séries, de films ou encore de marques pour des actes ou des discours tenus il y a bien longtemps. Pour la jeune génération, c’est clair, même si certaines choses étaient acceptables par le passé, ce n’est plus le cas. Et si avec tout ça, vous avez l’impression que la Génération Z n’est pas très fun, soyez rassurés, les pranks -à savoir les farces en tout genre- font aussi partie du quotidien de ces jeunes…même si ça finit parfois très mal, avec des morts accidentelles pour des blagues pas du tout réfléchies ni maîtrisées.