Emploi : 78% des jeunes en recherche de sens avant tout

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Sep 2021 à 12:13
Emploi : 3 jeunes sur 4 s’ennuient au travail, génération « bore out » ?
En cette rentrée 2021, quel regard porte la jeune génération sur le marché de l'emploi ? Une nouvelle étude signée Monster s'intéresse au sujet. Ressenti, freins, critères d’embauche prioritaires et état d'esprit, la Générartion Z révèle tout ce qui lui passe par la tête actuellement.

C’est la rentrée pour tout le monde ! Une rentrée qui voit un grand nombre de jeunes débarquer sur le marché du travail ou retourner au bureau (fini le télétravail !), avec plus ou moins de motivation et plus ou moins un bon moral. À cette occasion, Monster, leader de la mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière, a interrogé les jeunes âgés de 18 à 24 ans pour connaître leur position face au marché du travail bouleversé par la crise sanitaire. Verdict, on découvre que, globalement, 49% des jeunes déjà sortis des études et 35% des jeunes en étude disent se projeter positivement dans l’avenir. Et avec 55% de répondants indiquant être confiants – dont 18% très confiants -, les hommes décrochent la palme de l’optimisme ! Les femmes, quant à elles, émettent plus de réserve avec 41% déclarant craindre l’avenir ; les plus optimistes représentent seulement 9% d’entre elles, moitié moins que les hommes. Mais la confiance dépend aussi du contexte de chacun : les étudiants se déclarent ainsi peu confiants (seuls 43% le sont), redoutant certainement une forte concurrence à l’entrée du marché du travail alors que les jeunes actifs, même si encore peu expérimentés, montrent plus de foi en leur capacité à évoluer professionnellement (68% se disent confiants).

Toujours selon l’étude menée par Monster, on note que les trois atouts majeurs en matière de recrutement selon la jeune génération est, tout d’abord, la personnalité et le niveau de diplôme (21%), devant l’expérience professionnelle (19%) et la cohérence du parcours (10%). « Les jeunes candidats souhaitent valoriser qui ils sont et ce qu’ils ont entrepris. Les soft skills notamment – ou autrement dit les « compétences douces » – sont de plus en plus recherchées et valorisées par les recruteurs. L’esprit d’initiative et l’adaptabilité par exemple sont aujourd’hui des qualités les plus attendues en entreprise », remarque ainsi Romain Giunta, responsable éditorial de Monster. Mais, dans la réalité, 43% des jeunes sondés ont justement peur que leur manque d’expérience soit un frein pour un éventuel recrutement. Aussi, 24% considèrent que les discriminations fondées sur le genre, la validité, l’orientation sexuelle, l’appartenance ethnique ou religieuse constituent le deuxième plus gros obstacle sur le marché de l’emploi. Cette préoccupation touche davantage les femmes (28%) que les hommes (19%) et les plus jeunes (28% des 18-21 ans vs 20% des 22-24 ans). Suivent le manque de réseau, la concurrence entre les candidats et la situation économique des entreprises (22%).

Enfin, on notera que si le CDI a sans conteste la préférence des 18-24 ans pour plus d’un jeune sur deux et si 75% des jeunes accepteraient de travailler dans un secteur qu’ils n’avaient pas visé au départ mais dans lequel ils pourraient exercer son métier, c’est avant tout la question de sens qui prime pour cette génération : ainsi, 78% des répondants affirment qu’ils n’accepteraient pas un emploi qui n’a plus de sens pour eux. Une tendance accrue qui se confirme chez les jeunes de la génération Z. Monster avait observé une hausse de la recherche de sens dans le courant de l’année 2020 (+8 points pour atteindre 40% en fin d’année). Aussi, près des deux tiers des jeunes (64%) ne sont pas prêts à faire des concessions sur leurs prestations salariales et n’accepteraient pas de revoir le salaire recherché à la baisse.