Emploi : Quel est le réel impact de la crise Covid-19 sur l’emploi des jeunes Français ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Oct 2020 à 11:18
Emploi : 3 jeunes sur 4 s’ennuient au travail, génération « bore out » ?
Comment s'est réellement passée la période de rentrée pour les jeunes diplômés ? Ont-ils trouvé l'emploi de leur rêve en dépit de la crise actuelle ? Comment appréhendent-ils l'avenir à court et moyen terme ? Une nouvelle étude signée Walters People répond à ces questions.

Sans aucun doute, l’année 2020 représente un défi inédit pour l’ensemble de la jeune génération. Pour un grand nombre de jeunes, la pandémie de Covid-19 a constitué un électrochoc. C’est le moment où l’on s’interroge sur sa vision du monde, de l’avenir…et du travail. À ce sujet, on l’a vu récemment, la Génération Z est la plus durement touchée par la crise : elle doute actuellement de la valeur des diplômes acquis et peine à trouver un travail en cette période si compliquée. Mais encore ? Aujourd’hui, c’est une étude menée par Walters People auprès de 425 jeunes diplômés en août 2020 qui nous permet de mieux connaître l’état d’esprit actuel des jeunes Français vis-à-vis du marché de l’emploi à court et moyen terme. Verdict, on apprend que seulement 16% des jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi depuis le mois de mars l’ont décroché pendant la crise Covid-19. Pour autant, la jeune génération témoigne d’un optimisme à toute épreuve. Ainsi, 67% des jeunes diplômés restent optimistes quant aux opportunités professionnelles pour l’année à venir. C’est toutefois bien moins que l’an passé, où 85% des sondés étaient dans cet état d’esprit.

Dans le détail, comme le révèle l’étude de Walters People, sur l’ensemble des sondés qui étaient à la recherche d’un emploi depuis mars, et ceux qui le sont toujours, 70% considèrent que c’est la crise qui a retardé ou empêché leur entrée dans la vie active. Pour Alain Mlanao, Managing Director Walters People France, c’est clair, « les jeunes diplômés doivent envisager l’année 2020 comme une occasion de se lancer dans la vie active autrement ». D’ailleurs, 64% des jeunes sondés se disent aussi prêts, dans ce contexte de crise, à accepter une offre d’un autre secteur que celui auquel ils se destinent. Plus de 6 jeunes diplômés sur 10 pensent que les opportunités seront nombreuses, voire très nombreuses dans les prochains mois. D’ailleurs, 19% affirment que la crise Covid-19 a fait naître ou accélérer de nouveaux projets professionnels. 17% confient néanmoins que leurs projets de changement de poste ont été retardés voire annulés du fait de la crise. Aussi, sur le plan de la rémunération, on note que la confiance des jeunes est plus nuancée : seulement 25% des professionnels ayant moins de 3 ans d’expérience anticipent une hausse de leur salaire, dont 15% s’attendent à une augmentation moins importante que prévue. En outre, 21% des jeunes actifs anticipent une baisse de leur rémunération. Pour les jeunes, les 3 critères d’attraction les plus importants dans une entreprise sont les missions (80%) devant la rémunération (73%) et la localisation du poste (54%). En ce qui concerne la fidélisation, c’est l’ambiance de travail qui l’emporte (63%) devant la rémunération (45%) et les opportunités d’évolution (37%).