La pandémie de Covid-19, un électrochoc pour toute la jeune génération ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 05 Oct 2020 à 12:49
La génération Z engagée en 2022, ça donne quoi ?
Dans quel état d'esprit se trouve la jeune génération, à l'aube d'un hiver 2020 qui s'annonce marqué par une deuxième vague de Covid-19 ? Une nouvelle étude signée Deloitte s'intéresse au sujet, en mettant en lumière des 18-35 ans engagés et volontaires.

Au moment du déconfinement, en mai dernier, on apprenait que les 18-34 ans étaient plus prêts (et déterminés) que jamais pour le monde d’après, et ce même si la crise du Covid-19 constitue un coup (très) dur pour la santé mentale et financière des jeunes. Quelques mois et un été très particulier plus tard, comment est l’état d’esprit de la jeune génération en cet automne 2020, à l’heure où la probabilité d’une nouvelle vague de Covid-19 semble se confirmer jour après jour ? C’est une étude menée par Deloitte qui s’intéresse au sujet, en montrant encore une fois que les 18-35 ans s’intéressent beaucoup au monde qui les entoure. Concrètement, trois quarts des membres de la Génération Z sondés dans le cadre de l’enquête 2020 Deloitte Global Millennial Survey ont ainsi déclaré que la pandémie a attiré leur attention sur de nouveaux problèmes et accru leur sympathie pour les besoins des autres dans leur communauté et dans le monde entier. Dans ce contexte, il sont tout autant à envisager de prendre des mesures concrètes au profit de leur communauté après la pandémie. On le sait, il y a parfois un écart entre les jeunes engagés en théorie et en pratique, mais on notera que 70% des personnes interrogées par Deloitte déclarent avoir déjà pris des mesures dans ce sens. Et ce alors que, dans le même temps, deux tiers des membres de la génération Y et environ 60 % des membres de la génération Z ont déclaré que leur emploi ou leurs revenus avaient été affectés par la crise du Covid-19.

Ainsi, même si la jeune génération fait face à divers problèmes sur un plan individuel, que ce soit sur le plan du travail mais aussi en ce qui concerne différents projets plus ou moins importants comme l’achat d’un logement, d’une voiture, des voyages ou encore le fait de fonder une famille, elle continue de penser et de s’engager à un niveau plus global. Comme l’explique l’étude menée par Deloitte et relayée par Forbes, les Millennials ont un « un désir profond d’aider à créer une meilleure normalité dans un monde post-pandémique ». Et c’est notamment en matière d’environnement que les 18-35 ans veulent principalement agir. « Presque la moitié des millenials ont déclaré marcher ou faire du vélo plus souvent pour réduire leur empreinte carbone, avoir arrêté ou limité leurs achats de fast fashion et s’informer sur les aspects environnementaux des marques qu’ils consomment. Par ailleurs, près de deux tiers d’entre eux ont pris des mesures pour réduire leur utilisation de plastique à usage unique ». Ces chiffres sont toutefois à relativiser. Récemment, Prisma Media a mis en lumière d’autres données qui montraient que, si la jeune génération est effectivement en avance sur certains comportements, elle est en revanche en retard sur d’autres pratiques comme notamment la réduction du gaspillage alimentaire, le tri sélectif et le recyclage, la cuisine des aliments frais, l’achat bio et local ou encore le don à des causes caritatives. Qu’importe, on le sent, la période actuelle est une période de changements pour l’ensemble de la jeune génération.