Génération Y : Auto-distants ou auto-addicts ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 09 Oct 2014 à 07:02
Alors les jeunes, envie d’être plus prudents désormais ?
Il y a quelques mois, nous vous révélions que les jeunes délaissaient de plus en plus la voiture au profit des transports publics. Pourtant, les marques multiplient les efforts pour séduire cette cible ces derniers mois. Une étude de M6 Publicité et dévoilée sur le site INfluencia fait le point et analyse le rapport de la jeune génération à la voiture, entre amour passionnel et désintérêt total. Décryptage par ici.

La semaine dernière, Air of melty vous présentait l’Alfie, le selfie d’un nouveau genre mis en lumière lors du Mondial de l’Automobile à Paris le weekend dernier. Quelques semaines plus tôt, c’est Mercedes Benz qui avait dévoilé un outil marketing de choix sur Instagram avec #GLApacked. Les deux marques ont dévoilé ces stratégies pour attirer les jeunes, clairement. Pourtant, il y a quelques mois, nous vous parlions d’une génération Transports Publics avec des jeunes de moins en moins adeptes de la voiture. Alors qu’en est-il vraiment ? Les jeunes sollicitent-ils ou délaissent-ils la voiture ? M6 Publicité a mené l’enquête, avec des données dévoilées en exclusivité par le site INfluencia. Premier verdict, l’existence d’une génération qui partage l’utilisation de la voiture se fait de nouveau sentir, avec 30% des 18-35 optant pour des « solutions collaboratives, de partage ou low cost ».

Si l’aspect collaboratif et public est de plus en plus utilisé par les jeunes aujourd’hui, c’est vraisemblablement plus pour un souci d’économies que pour protéger l’environnement en limitant la pollution générée par les moyens de transport privés. En effet, la collaboration en termes d’action pour régler les problèmes environnementaux n’atteint pas encore des sommets, loin de là. Même si près de 8 jeunes sur 10 sont adeptes de la cause-sumption, à savoir la consommation responsable et que, selon une étude menée par l’institut Ipsos en début d’année, 84% des 15-30 ans connaissent l’expression « développement durable », seuls 31% des sondés comprennent ce que cela signifie dans la réalité. Et quoi qu’il en soit, le site INfluencia met en lumière le fait que « les 25-34 ans sont quand même 86% à posséder un véhicule neuf ou d’occasion (88% pour la population totale), 90% quand ils sont en milieu rural et 94% s’ils ont des enfants. En effet, 41% d’entre eux ont déjà acheté un véhicule neuf et 79% un d’occasion. Tandis que 31% des 25-34 ans et 18 % des 18-24 ans ont l’intention d’en acquérir un dans les deux ans (contre 33% de la population totale). Mieux 51% des hommes âgés de 25 et 24 ans craqueront pour du neuf ».

Vous le voyez ici, les jeunes sont donc très difficiles à placer dans des cases ! C’est ainsi que l’étude de M6 Publicité définit trois catégories de jeunes, tiraillés entre le plaisir et la contrainte ou la famille et les dépenses maîtrisées : « les auto-intéressés (66%), les auto-addicts (21% dont beaucoup d’hommes) et les auto-distants. Mais ils restent tous à convaincre, car même s’ils sont dans le plaisir, s’ils n’aiment pas la frustration et sont prêts à se laisser embarquer, le lien à l’automobile est loin d’être construit. Or, pour se les attacher, il faut que les marques soient précurseurs et leur donnent envie ». C’est donc en toute logique que les marques automobiles comme Alfa Romeo et Mercedes Benz surfent aujourd’hui sur deux des tendances fortes au sein de la génération Y, en se positionnant sur le selfie et sur Instagram. En effet, avant même de transmettre un message efficace à la jeune génération, encore faut-il lui parler sur son propre terrain !