Greenpeace cherche à se faire entendre en luttant contre les « bla bla » sur le climat

Par Céline Pastezeur - Publié le 04 Mar 2020 à 09:48
Greenpeace cherche à se faire entendre en luttant contre les « bla bla » sur le climat
Le 14 mars prochain, des marches pour le climat auront lieu en France. De nombreux jeunes, préoccupés par l'avenir de la planète, promettent d'y prendre part pour exprimer leur envie de changer le monde. De son côté, Greenpeace voit clairement sa dernière prise de parole contrariée.

En cette année 2020, l’écologie est au coeur de toutes les préoccupations. Et c’est particulièrement vrai au sein de la jeune génération, qui se dit globalement très inquiète pour l’avenir de la planète. Dans ce contexte, tout laisse à penser que les moins de 35 ans sont bien décidés à changer leurs habitudes de consommation de façon à protéger davantage l’environnement. Et cela se ressent notamment sur le marché du voyage, avec l’essor du voyage éco-responsable, qui constitue désormais une réelle priorité pour les jeunes comme l’a récemment montré une étude menée par Jam et Allianz Travel. En revanche, en dehors de cela, il semblerait que les 18-35 ans constituent la génération la moins engagée sur le plan de l’environnement. Qu’il s’agisse du recyclage ou encore de l’usage du plastique, les jeunes peuvent encore bien mieux faire. Pour les aider à prendre réellement conscience de tout ce qui se joue actuellement sur le plan de l’environnement, Greenpeace France vient de lancer une nouvelle campagne conçue avec l’agence Strike et Fix Studio. Mais la nouvelle campagne en question peine quelque peu à se rendre visible.

La nouvelle campagne dévoilée par Greenpeace France prend la forme d’un spot vidéo de 60 secondes et un dispositif d’affichage qui entend illustrer le décalage entre les discours et les actes des décideurs politiques. Malheureusement, la régie Mediatransportes et plusieurs cinémas ont fait le choix de refuser de diffuser la campagne, notamment en région parisienne. « Dans un contexte où les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir, il est surprenant de constater que Mediatransports considère des affiches rappelant l’urgence climatique comme indignes du métro parisien, alors que les compagnies aériennes par exemple y développent des campagnes d’ampleur, incitant les voyageurs à prendre l’avion comme d’autres prennent le métro », souligne ainsi Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Dans ce contexte, c’est en ligne que la campagne cherche à se rendre la plus visible, en invitant les internautes à diffuser massivement le film, à participer aux marches pour le climat du 14 mars et à s’engager avec Greenpeace via une page dédiée sur le site de l’organisation. Quelle que soit la manière, Greenpeace cherche bien à faire passer son message.