Gyrolift, « VivaTechnology est pour nous un piédestal de choix » (EXCLU)

Par Céline Pastezeur - Publié le 24 Mai 2018 à 11:10
Gyrolift, « VivaTechnology est pour nous un piédestal de choix » (EXCLU)
Du jeudi 24 au samedi 26 mai, se déroule Viva Technology 2018, à savoir l'événement de référence en France qui invite startups et grands groupes à se connecter autour de l'innovation et au travers de discussions en tout genre. Lambert Trénoras, co-fondateur de la start-up Gyrolift, nous parle de l'importance qu'a le salon à ses yeux dans le cadre de l'interview de la semaine.

Le rendez-vous tant attendu est là ! En juin 2017, la rédaction d’Air of melty vous avait parlé de la deuxième édition de Viva Technology, à savoir le tremplin à ne pas manquer qui connecte les startups aux grands groupes, en s’imposant comme un événement de référence pour la génération d’entrepreneurs en puissance que constituent les Millennials. On vous avait prévenu, du 24 au 27 mai 2018, Viva Technology est de retour à la Porte de Versailles pour une nouvelle édition. Au programme, 8 cycles de conférences pour 300 intervenants de renom prévus, 23 grandes entreprises et 1 000 start-ups regroupées, 100 startups venues d’Afrique et de multiples innovations en tout genre, portées par des pépites entrepreneuriales. Parmi elles, on retrouve Gyrolift. Son fondateur Lambert Trénoras a accepté de répondre à nos questions pour vous aider à mieux comprendre ce que représente Viva Technology 2018.

-Air of melty : Pouvez-vous présenter Gyrolift en quelques mots ?

Lambert Trénoras, CEO & co-founder de Gyrolift : La solution de mobilité Gyrolift permet de se déplacer aussi bien assis que debout pour des personnes valides comme pour des personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap. C’est en quelque sorte un fauteuil roulant électrique et verticalisateur nouvelle génération. L’astuce ? Associer un gyropode (i.e. Segway) et un système breveté d’assise robotique modulable, stabilisée et verticalisable.

-Air of melty : Quand et comment vous est venue l’idée de créer un tel service ?

L.T : À la genèse, le Gyrolift est mon sujet de thèse de doctorat lancé à la suite d’une rencontre entre un manager chez Enedis, le président d’une association sur les solutions de mobilité, et un professeur des universités. L’idée était d’adapter une technologie novatrice comme les gyropodes, pour tous, qu’ils soient valides ou en situation de handicap.

-Air of melty : Vous êtes-déjà rendu à Viva Technology ? Qu’attendez-vous de cette édition 2018 ?

L.T : Oui, nous étions déjà présent l’année dernière sur le stand de l’accélérateur de startups de l’école polytechnique. Notre objectif cette année est double, nous souhaitons d’une part faire connaitre notre dispositif aux entreprise et aux particuliers car, si le produit n’est pas encore disponible, nous commençons néanmoins les présentes en B2B; d’autre part nous entamons un levée de fonds et Viva Technology est pour cela l’occasion de rencontrer et de présenter notre produit et notre startup à de potentiels investisseurs.

-Air of melty : Quelle est l’intervention que vous attendez le plus pendant ces trois jours de salon ?

L.T : Il y a beaucoup d’excellentes interventions cette année encore (Emmanuel Macron, Marc Zuckerberg, TechCrunch Battlefield…), mais présenter son produit à VivaTechnology implique souvent de favoriser la présence sur son stand plutôt que d’assister aux conférences malheureusement. Mais pour répondre à votre question, ayant la chance de pitcher sur la scène centrale de la Discovery zone et d’avoir reçu la demande de Mme le Ministre de la Défense de lui présenter notre Gyrolift, je crois que l’intervention ou plutôt les interventions que nous attendons le plus sont celles que nous allons réaliser.

-Air of melty : Viva Technology est beaucoup centré sur l’innovation cette année. Quelle est justement l’innovation, autre que la votre, que vous espérez voir au salon ?

L.T : Encore une fois, il y a beaucoup de très belles choses, mais j’aime avant tout découvrir de belles innovations issues de startups qui cartonnent. Alors je vais aller voir le projecteur tactile de la startup Adok. Ils sont, comme Gyrolift, Alumni du programme d’accélération de l’école polytechnique mais je n’ai pas encore eu l’occasion de voir la dernière version de leur produit.

-Air of melty : En tant que jeune entrepreneur, quels sont les conseils que vous donneriez à ceux qui veulent lancer leur propre start-up ?

L.T : Entreprendre, c’est beaucoup de choses et peut être avant tout une aventure humaine entre les associés fondateurs. Mon premier conseil est donc de ne pas entreprendre seul mais de réunir une équipe ressérrée ultramotivée. Mon second conseil est de bien valider le besoin qu’on peut avoir pressenti car gâcher un temps, une énergie et parfois des sommes importantes pour un produit qui ne rencontrera pas son marché est vraiment dommage. Mon dernier conseil est de ne pas se laisser bercer des illusions d’un entrepreneuriat très en vogue, mais d’essayer d’en profiter quand même pour s’éclater dans une aventure passionnante.

-Air of melty : Quelles sont selon vous vos faiblesses et vos forces, et en quoi Viva Technology peut vous donner un nouvel élan ?

L.T : Nous sommes encore une petite startups dans un secteur ou de gros poissons nagent déjà. Nous ne disposons donc pas de leurs moyens mais notre petite taille, notre agilité et la qualité des personnes qui travaillent sur Gyrolift ont permis de créer un produit qui a déjà convaincu plusieurs grands comptes et municipalités de s’engager à de futures commandes (2 sont même pleinement signées). Nous entamons une levée de fonds pour laquelle il est important de faire connaitre la qualité de notre entreprise et de son produit, et pour cela une bonne « traction » est capitale. Viva Technology est pour nous un piédestal de choix !

-Air of melty : Quels sont vos objectifs pour l’année en cours ?

L.T : Nous travaillons en ce moment à l’industrialisation de notre produit pour une production et une commercialisation en fin d’année, le tout assorti du jalon clé d’une levée de fonds. On a donc 4 beaux challenges sur 2018.