jeveuxaider.gouv.fr, la plateforme qui invite chacun à s’engager pendant l’épidémie de Covid-19

Par Céline Pastezeur - Publié le 30 Mar 2020 à 15:08
jeveuxaider.gouv.fr, la plateforme qui invite chacun à s’engager pendant l’épidémie de Covid-19
Livrer des courses à un voisin âgé ou vulnérable, appeler une personne isolée, garder des enfants de soignants... Avec la plateforme jeveuxaider.gouv.fr, le gouvernement invite les Français à s'engager et à agir pour aider ceux qui les entourent. Une initiative qui pourrait bien trouver un bel écho auprès de la jeune génération engagée !

Qui dit période de confinement ne veut pas pour autant dire isolement complet et individualisme. Il y a quelques jours, Christine Turk, COO de meltygroup, nous expliquait que « les marques doivent garder le lien avec leurs clients et s’inscrire dans une démarche de solidarité ». Garder le lien et faire preuve de solidarité, tel est également le message envoyé par le gouvernement au travers de la création de la plateforme jeveuxaider.gouv.fr, qui se veut être une réserve civique COVID-19. Kézako ? Pour faire face, collectivement, à la crise sanitaire du COVID-19, le président de la République a appelé les Français à « inventer de nouvelles solidarités ». Dans cet esprit, l’idée de la plateforme jeveuxaider.gouv.fr, lancée le 22 mars 2020 par le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, est de permettre à tous ceux qui le peuvent et qui le souhaitent de s’engager et de donner de leur temps, pour que les plus démunis et les plus vulnérables ne soient pas les premières victimes de cette crise. L’objectif premier de la plateforme est de garantir la continuité des activités vitales pour les plus précaires. Les associations qui réalisent habituellement ces activités grâce aux bénévoles peinent actuellement à poursuivre leur activité puisque de nombreux bénévoles sont confinés. En pratique, jeveuxaider.gouv.fr propose quatre missions principales : l’aide alimentaire et d’urgence ; la garde exceptionnelle d’enfants de soignants ou d’une structure de l’Aide Sociale à l’Enfance ; le lien (téléphonique, visio, mail, etc.) avec les personnes fragiles isolées : personnes âgées, malades ou en situation de handicap ; la solidarité de proximité : courses de produits essentiels pour les voisins (fragiles, isolés, handicapés).

La création de la plateforme trouve sa place dans le fait que le gouvernement a noté une envie forte de la part des Français de se rendre utile en cette période compliquée et de faire preuve de solidarité et de cohésion. Elle entend permettre à tous de s’engager, « aussi bien les bénévoles habitués depuis toujours à des missions associatives que les citoyens et citoyennes qui ont à cœur, pour la première fois, de donner un peu de temps et d’énergie ». Plus que jamais, l’envie d’être utile se fait sentir, et les jeunes ont aussi envie de donner de leur temps. En atteste l’exemple de Corentin, 18 ans, un jeune qui fait les courses pour sa voisine Monique de 89 ans, et qui illustre bien les dynamiques de solidarité à l’œuvre dans les territoires. Les actions solidaires en place peuvent s’organiser dans sa ville, dans sa rue ou même dans son immeuble. L’important étant de toujours respecter les règles de sécurité sanitaire en place. Dans les faits, les « associations organiseront leurs actions de façon à garantir scrupuleusement les distances de sécurité (au moins 1 mètre entre chaque personne, bénévoles comme bénéficiaires) et feront respecter les règles de sécurité sanitaire (gestes barrières, lavage de mains très réguliers, etc) ». En outre, il est formellement interdit aux personnes de plus de 70 ans ainsi qu’aux personnes atteintes d’une maladie chronique de s’engager dans une mission dès lors que celle-ci nécessite une rupture du confinement. Néanmoins, elles peuvent s’engager pour les missions réalisées à distance (lien avec les personnes isolées par téléphone, par exemple). Chacun peut s’engager pour que personne ne soit oublié. Et cela, une semaine après le lancement de la plateforme, plus de 200 000 Français, qui se sont inscrits sur jeveuxaider.gouv.fr, l’ont bien compris.