L’onboarding, un enjeu capital pour collaborer avec les Millennials

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Oct 2019 à 12:41
Conversationnel : Margot Henry, Pauline Imblot et Milan Monville, nouveaux nommés
Cela se confirme dans tous les secteurs, les Millennials ne font rien comme leurs aînés. C'est notamment vrai sur le marché de l'emploi, avec des jeunes qui restent de moins en moins longtemps dans les entreprises qui les recrutent. Et si la clé d'une collaboration réussie était l'onboarding ? Augmented Talent a réalisé une étude sur le sujet.

Pour séduire les jeunes sur le marché de l’emploi, il y a encore beaucoup de travail pour certains ! La rédaction d’Air of melty vous en a déjà parlé, pour bien cerner la jeune génération, il est important de comprendre le rapport qu’entretiennent les moins de 35 ans avec le monde de l’emploi à l’heure où celui-ci constitue un élément capital de leur vie quotidienne et une partie importante de leurs espoirs concernant leur avenir. Il y a quelques jours, une étude signée YouGov nous parlait de la manière dont les 18-35 ans perçoivent leur propre génération sur le marché du travail. L’occasion de voir que près de 7 jeunes sur 10 considèrent que la Génération Y est différente des autres générations au travail. Cela témoigne bien du fait que les employeurs doivent transformer leur manière de recruter et de collaborer avec les jeunes recrues. À ce sujet, Augmented Talent, studio d’innovation en ressources humaines fondé par d’anciens directeurs de l’Institut Ipsos, vient de mener une étude, baptisée « Best-In-Class-Experience » sur la puissance de l’onboarding, à savoir cette tendance RH qui permet d’accueillir et d’intégrer les nouveaux salariés à l’entreprise et à sa culture via la mise en place d’outils et d’informations permettant aux nouvelles recrues d’être immédiatement opérationnelles. L’étude en question confirme que « les collaborateurs insatisfaits de leur on-boarding sont trois fois plus nombreux que ceux se déclarant satisfaits à vouloir changer d’employeur au cours de la première année ». Mais encore ?

Selon l’étude conduite aux mois de juin et juillet 2019 auprès d’un échantillon national de salariés et de managers et dévoilée en ce mois d’octobre 2019, 35% des jeunes recrues avec un mauvais onboarding trouvent que leur employeur tient ses promesses vis-à-vis des collaborateurs alors que le chiffre est de 73% lorsque l’intégration est satisfaisante. On le voit donc, l’impact que peut avoir une bonne ou une mauvaise intégration sur l’expérience collaborateur constitue donc une donnée fondamentale dans la gestion des ressources humaines. « À cet égard, les résultats de l’étude interpellent. Tant d’un point de vue fonctionnel (la maîtrise du poste) qu’émotionnel (le sens et l’utilité trouvée dans le travail), les écarts de perception entre les jeunes recrues mal et bien intégrées sont très marqués ». Dans les faits, les nouveaux embauchés mal onboardés sont près d’un sur deux à déclarer faire face à des « irritants » fréquemment au travail (ils sont moins d’un cinquième parmi ceux bien onboardés); ils attribuent une note moyenne sur dix de près de 3 points en deçà de celle attribuée par les collaborateurs satisfaits de leur onboarding à l’intérêt de leur poste, la qualité de leur vécu professionnel (QVP) ou leur niveau de motivation; enfin, ils sont quatre fois plus susceptibles d’être victimes de surmenage.

Pour contrer cela et assurer que l’entreprise continue d’attirer sur le long terme de jeunes collaborateurs comme c’est déjà le cas pour Netflix, Google ou encore Samsung, Augmented Talent incite les compagnies à informer et à communiquer sur leur vision et leurs valeurs auprès des nouvelles recrues, de façon à créer un lien avec les nouveaux embauchés. « Une intégration réussie passe par un processus d’accueil formalisé avec des moments de partage avec la nouvelle équipe ». Par ailleurs, il est important de garder en tête le fait que les dispositifs d’intégration efficaces « s’inscrivent surtout dans la durée avec plusieurs mois d’accompagnement et des opportunités de feedback fréquentes, ainsi qu’une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes (managers, collègues de son équipe et d’autres services…) – et non seulement les RH ». Une collaboration de qualité se prépare sur la longue durée. Alors au travail !