La ‘débrouillologie’, nouvelle tendance au sein de la jeune génération ?

La tendance se confirme : si vous devez aujourd’hui retenir un mot pour caractériser la jeune génération, optez pour celui-ci : collaboration. Depuis des semaines, la rédaction d’Air of melty vous répète que la génération Z est reine de la consommation collaborative. « L’idée est de dépenser « juste », c’est-à-dire satisfaire son désir de consommer tout en optimisant les ressources dont on dispose. Pour ce faire, on loue, on revend, on échange, on troque. La civilisation numérique a boosté le secteur de la seconde main grâce aux plateformes de mise en relation entre particuliers », expliquait ainsi un article publié sur Influencia au cours du mois d’avril, avant que La Tribune n’évoque par la suite une jeune génération ultra adepte de la mobilité collaborative. Mais nous souhaitions rajouter une autre valeur à celle de collaboration pour définir les jeunes de 2016 : une autre notion qui marque largement leur vie quotidienne, c’est celle de débrouillardise. Justement, aujourd’hui, le site Femme Actuelle estime que la « débrouillologie » (terme inventé par la rédaction) constitue la nouvelle tendance du moment. Et les jeunes sont dans le viseur !

Dans son introduction, Femme Actuelle explique que « la débrouille version 2016 est devenue un mode de vie qui mise aussi sur des valeurs d’entraide et de partage qui lui donnent ses lettres de noblesse ». On retrouve donc bien l’idée de collaboration. Et, qu’on se le dise, ce système est présent aussi bien dans le quotidien des jeunes que dans leur parcours professionnel : « 65% des jeunes qui sortent diplômés aujourd’hui exerceront dans le futur un métier qui n’existe pas encore », prédit Anne-Caroline Paucot, experte en pédagogie de l’innovation. Si le reste de l’article se penche sur des adultes de 40 à 50 ans trouvant leur nouvelle voie dans ce système de débrouillardise, on peut en tout cas estimer que cette tendance à la débrouillologie caractérise clairement la génération des moins de 30 ans, habituée à toute sorte de changement rapide en ayant grandit dans un contexte économique compliqué. « Dans une rupture d’équilibre – ce qui définit la crise -, on apprend à tenir autrement. Ceux qui ont anticipé les fissures du système ont ouvert des voies multiples pour s’en sortir et bousculé notre système de valeurs et de représentations. La crise nous a mis un coup dans l’aile mais nous a rendu plus imaginatifs et débrouillards. On organise des vide-greniers, on arrondit nos fins de mois grâce à nos hobbies ; on échange notre appart pour voir du pays. Le Do it yourself a remplacé le made in China », analyse le site. Tiens donc, ça nous vous donne pas l’impression d’entendre parler des jeunes ? Oui, nous aussi !