La génération Z, reine de la consommation collaborative ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 21 Avr 2016 à 05:15
Le partage en tout genre prend un nouveau sens…
Cela se confirme chaque jour un peu plus : plutôt que de posséder, la génération Z préfère partager. Et cela se retrouve dans toutes ses formes de consommation : coworking, covoiturage, colocation, troc...et bien plus encore !

Vous le savez, la mission d’Air of melty au quotidien, c’est de vous aider à toujours mieux cerner la jeune génération, alias la génération Z ou les Plurals. Pas plus tard qu’hier, nous mettions en lumière une génération de jeunes adultes, impatients et only-mobinautes, à prendre en compte pour les marques. Mais ce n’est pas la seule chose que nous savons sur cette jeune génération. Il y a peu, le festival SXSW mettait en lumière 10 choses à retenir sur la génération Z, tout comme un autre article nous parlait d’une « génération C » pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité. Et, justement, parmi tous ces termes commençant par la lettre C, il y en a un qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui : Collaboration. Les moins de 25 ans miseraient donc beaucoup sur la collaboration. Et c’est exactement ce que met en avant le site Influencia, dans un article baptisé « Les Z et la conso collaborative, une histoire d’amour est née ». Pas étonnant, puisque leurs aînés de la génération Y avaient déjà amorcé la question, mais ça mérite qu’on se penche sur la question, non ?

Covoiturage, colocation, financement participatif, troc, les manières de consommer en échangeant à plusieurs sont nombreuses dans le quotidien de la jeune génération en 2016 ! Justement, dans son papier rédigé pour Influencia, Roxane Baché, qui prend la parole au nom du bureau de tendances et prospective Vitamin, apporte un éclairage sur ces pratiques collaboratives parfaitement assimilées aujourd’hui par les 15-25 ans. Le crowdfunding ? « Ultra familiers des technologies numériques, ces « digital intuitives » reprennent le pouvoir (phénomène autrement appelé « empowerment ») sur leur mode de vie et leur consommation, tout en gagnant en influence auprès de leurs pairs. L’absence d’intermédiaires physiques, la rapidité et la fluidité offertes par les plate-formes en ligne offrent aux membres de la génération Z une totale autonomie, et surtout sont en phase avec leur esprit d’action et d’engagement qui les amène de plus ne plus à soutenir des causes ou des entreprises en devenir », explique-t-elle. Le coivoiturage ? Une évidence à l’heure où les jeunes Z délaissent de plus en plus la voiture personnelle, pour donner la priorité aux transports en commun de toute sorte ! Le coworking ? « A l’heure de l’ultra mobilité, ces nouveaux actifs affectionnent particulièrement la flexibilité, à la fois sur leur lieu et dans leur temps de travail. Ni domicile ni bureau -mais quand même un peu des deux- les espaces de coworking, cafés-bureaux, bars d’hôtels et coffee shops avec wifi sur le modèle Starbucks sont devenus des lieux de travail alternatifs en phase avec les valeurs des générations Y et Z ». Et ça ne se limite pas à ça…

Comme nous vous l’avons déjà dit à de nombreuses reprises, les jeunes privilégient aujourd’hui les expériences (notamment de location) à la propriété. « L’idée est de dépenser « juste », c’est-à-dire satisfaire son désir de consommer tout en optimisant les ressources dont on dispose. Pour ce faire, on loue, on revend, on échange, on troque. La civilisation numérique a boosté le secteur de la seconde main grâce aux plateformes de mise en relation entre particuliers ». Le fait d’être plus enclin à louer un objet que ses aînés ou à l’acheter à plusieurs pour le partager concernerait aujourd’hui pas moins d’un jeune de 18 à 25 ans sur cinq ! Aussi, toujours en matière de partage, les jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir échanger leurs connaissances et leurs savoirs en ligne, au travers de tutoriels ou de plateformes de cours. Et tout cela contribue à l’établissement d’une génération très active dans les échanges et la création. Place à une génération de « Makers ». « Pour les jeunes Z, nés avec le numérique entre les mains, rien de plus facile que de devenir des créateurs en herbe, des « makers ». Imaginer et concevoir ses propres meubles, chaussures, bijoux ou bières est désormais possible grâce aux nouveaux outils technologiques -imprimante et modélisation 3D, découpe laser- couplés aux logiciels et fichiers open source, qui se démocratisent à la vitesse de l’éclair ». Saurez-vous suivre le rythme de cette génération qui va, elle aussi, à la vitesse de l’éclair ?