La Génération Y et la voiture, un duo qui roule bien ensemble

Par Céline Pastezeur - Publié le 19 Mar 2018 à 11:22
La Génération Y et la voiture, quelles attentes ?
À l'heure où l'on dit que les Millennials se tournent de plus en plus vers des pratiques de collaboration dans leur quotidien, une nouvelle étude signée Kantar TNS pour Aramis Auto nous montre que, en fait, les jeunes restent attachés à la voiture individuelle.

En voiture les jeunes, c’est une phrase qui marche ou pas ? Et bien, contre toute attente, apparemment oui, en 2018 ! Vous le savez, la mission d’Air of melty au quotidien, c’est de vous aider à toujours mieux cerner la jeune génération, qu’il s’agisse de la génération Z ou de la génération Y. Et cela passe par tous les secteurs. Dans cette logique, alors que nous vous avons récemment présenté le rapport des moins de 30 ans à l’immobilier, c’est aujourd’hui à son rapport avec l’automobile que l’on s’intéresse. À ce sujet, l’an dernier, nous vous avons expliqué comment les Millennials chamboulent le secteur du transport, entre coût, collaboration et rapport au mobile. À l’époque, c’était une étude signée Kantar TNS qui avait mené l’enquête. Un an plus tard, l’institut revient avec de nouvelles données venant cette fois mettre en lumière le fait que la voiture fait visiblement toujours rêver les Millennials. Ainsi, selon cette étude réalisée pour le spécialiste de l’occasion Aramis Auto, les jeunes de 18 à 34 ans seraient aujourd’hui plus nombreux que la moyenne de la population à déclarer que la voiture les fait rêver (44 % contre 41 %), et moins nombreux à déclarer qu’elle est avant tout un moyen de transport (34 % contre 38 %).

On le voit donc, alors que, ces dernières années, de nombreuses études sont venues certifier du fait que la jeune génération ne ressent plus le besoin d’avoir un voiture, celle-ci reste quoi qu’il en soit une envie. Comme l’explique Guillaume Paoli, co-fondateur d’Aramis, « en réalité, il n’y a pas de rejet chez les jeunes. En moyenne, 84 % d’entre eux ont leur permis de conduire, et ce taux est stable dans le temps. Il n’y a qu’à Paris qu’il est un peu plus faible, mais cela reste une exception ». Posséder une voiture reste donc une étape logique dans la vie des jeunes, en misant principalement sur des voitures d’occasion pour une raison simple : le prix. Mais est-ce que cela va durer ? Pour Guillaume Crunelle, associé en charge de l’automobile au cabinet Deloitte, cela n’est pas certain. « Ma conviction est que les comportements vont changer. On voit déjà que leur attachement statutaire à la voiture est moins important que celui de leurs aînés, et ils se disent plus ouverts à la mobilité partagée. Selon nos calculs, il sera trois fois moins cher de faire un kilomètre en mobilité autonome et partagée qu’avec sa propre voiture : l’arrivée des robots taxis sera un formidable accélérateur du changement ». De son côté, Guillaume Paoli, voit, lui, la voiture rester « la meilleure solution pour la mobilité individuelle, car les jeunes la perçoivent comme constitutive de leur liberté ». Vous l’aurez compris, si l’on connaît désormais le rapport actuel des moins de 30 ans à la voiture, difficile de savoir de quoi il en sera demain…