La génération Z sur le marché de l’emploi, une génération qui sait où elle va

Par Céline Pastezeur - Publié le 03 Avr 2018 à 10:11
Les Millennials sur le marché du travail, quelles attentes ?
Au travail les jeunes ! Mais, concernant les plus jeunes, ça veut dire quoi au juste ? Le site Morgan Philips Outplacement fait le point sur le sujet en dressant un portrait de A à Z (ou presque) de la génération Z sur le marché de l'emploi.

Vous pensez bien connaître la jeune génération ? Pourtant, si vous nous lisez régulièrement, vous savez que de nouvelles informations arrivent chaque jour ou presque pour caractériser des 18-35 ans indéniablement très différents de leurs aînés. Ainsi, il y a quelques jours, nous vous présentions la jeune génération au-delà des clichés, en vous montrant que la génération Y n’est finalement pas complètement différente de ses aînés. Concernant la génération Z, nous vous faisions savoir il y a quelques semaines que la Génération Z serait une génération solitaire par excellence, plus attirée par des soirées en solo ou à deux devant Netflix que par des fêtes ultra bondées. À présent, c’est le site Morgan Philips Outplacement qui apporte sa contribution à la réflexion en tentant de dresser son profil des moins de 25 ans, en se basant sur la publication des résultats de l’enquête signée par BNP Paribas et The Boson Project sur la génération Z et sa vision de l’entreprise. Verdict, en premier lieu, le site rappelle que « la génération Z, seconde génération à avoir vécu la mondialisation de plein fouet (les Y étant les premiers) est partagée entre sa culture nationale et internationale. En effet, 39% revendiquent leur appartenance à la France, et 34% d’entre eux se considèrent citoyens du monde. Ils sont 68.5% à se voir travailler à l’étranger, mais ne « renient » pas sur la France, puisqu’ils considèrent que la réussite est possible en France ». On retrouve bien ici l’idée d’une génération globe-trotter, fréquemment évoquée sur notre site.

Une autre caractéristique de la génération Z mise en lumière par le site, c’est le fait que les moins de 20 ans constituent une génération de slashers : ils mènent de front plusieurs activités en même temps. « Avec cette génération de slashers on devient à la fois un geek, un roots et un dandy du 21 ème, c’est une génération qui fait tout plus vite. Instantané pourrait être le mot les définissant le mieux ». Aussi, s’il est vrai que la génération Z est accro au selfie, n’allez pas pour autant dire qu’elle est « selfish » (aka égoîste). À l’inverse, « la génération Z est en interaction permanente avec son environnement et gravite au sein d’un réseau, qui selon 40% des interrogés est la clé de la réussite dans le monde professionnel. Cette forte implication au sein de réseaux tend à montrer que la génération Z pense collectif avant tout. La participation de chacun à la création de l’édifice met en avant sa vision collaborative, voire coopérative ». Dans cette logique, les jeunes ont une volonté permanente d’apprendre : que ce soit avec de la formation ou en mode DIY, les jeunes sont toujours en action, avec la volonté de voir et d’aller plus loin.

Enfin, s’il est vrai que la jeune génération passe beaucoup de temps en ligne, en consultant notamment près de 10 heures de contenus digitaux par jour, il est pour autant faux d’estimer que les moins de 25 ans ne peuvent pas se séparer de leur smartphone. « Encore une fois les Z réfutent cette idée, dans la mesure où ils ont grandi avec Internet en opposition à leur parents, ils n’ont pas le même rapport à cet outil. Les parents voient cela comme quelque chose d’abrutissant alors que c’est perçu comme étant le contraire par les Z, qui on vous le rappelle est une génération qui a les pieds sur terre et est très lucide, des jeunes qui se sentent responsable de leur futur et de celui des futures générations ». En somme, si les jeunes font effectivement beaucoup de choses via leur mobile et le digital en général, ils n’en oublient pas pour autant l’essentiel dans le monde réel, bien au contraire. De façon générale, « la génération Z va plus loin que la génération Y en ce qui concerne les aspirations professionnelles et ses revendications (appartenance à un écosystème, à une entreprise qui véhicule des valeurs …). Elle ne rompt pas avec la génération précédente mais apporte ses propres codes et valeurs. Elle créé une rupture générationnelle sans précédent ! La génération Z pour zapping n’est peut être pas en adéquation avec ce que celle-ci attend vraiment de son environnement ». C’est dit.