La jeune génération au-delà des clichés, ça donne quoi ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 19 Mar 2018 à 12:30
YouTube, Instagram, TikTok, quelles sont les préférences des Millennials et des Z ?
Parce qu'on ne dispose jamais de trop d'informations concernant la jeune génération, c'est aujourd'hui le journal suisse Le Temps qui nous offre de quoi nous mettre quelque chose sous la dent aujourd'hui : découvrez la génération Y au-delà des clichés qui la touchent trop souvent.

Vous pensez bien connaître la jeune génération ? Pourtant, si vous nous lisez régulièrement, vous savez que de nouvelles informations arrivent chaque jour ou presque pour caractériser des 18-35 ans indéniablement très différents de leurs aînés. Ainsi, il y a quelques jours, nous vous présentions les caractéristiques de la génération Y entre déracinement, open mind et bien d’autres éléments. Encore plus récemment, nous vous faisions découvrir les 5 profils principaux de la génération Y, qu’ils soient planificateurs, technophiles ou encore instinctifs. Aujourd’hui, c’est le journal suisse Le Temps qui s’intéresse aux Millennials, en comparant les mythes qui la concernent et la réalité. Alors, que faut-il en retenir ? Que bien des clichés encore trop véhiculés aujourd’hui ne correspondent en rien à ce que vit réellement la jeune génération. Par exemple, qu’il s’agisse de la voiture ou de l’immobilier, que l’on considère souvent comme étant rejetés par les Millennials, le journal Le Temps montre que, en réalité, ces deux projets continuent de faire grandement rêver les jeunes ! Comme l’explique le site, « En réalité, les millennials ne sont pas une génération qui ne veut plus posséder. Elle est surtout celle qui ne peut guère le faire, l’essentiel de la création de richesse étant encore captée par les générations précédentes. Les chiffres sont implacables : 13,5 millions de jeunes Américains vivent actuellement dans la pauvreté (contre 8,4 millions en 1980), sous le joug d’une dette étudiante atteignant désormais 1,3 trillion de dollars, tandis que l’Union européenne estime que 29% de ses 15-29 ans sont exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion ». Bam.

En revanche, il convient de confirmer que, sur certains points, la jeune génération est effectivement différente de ses aînés. Pour Le Temps, cela se joue sur trois notions principales : la souplesse, la capacité d’adaptation et une certaine impatience. « Quand rester ne garantit même plus la sécurité, partir à l’aventure est moins un risque qu’une voie de sortie calculée et rationnelle ». Ainsi, la jeune génération vit des parcours professionnels moins linéaires et plus personnels, en étant en recherche permanente de sens. « Le principe de développement personnel s’est en quelque sorte étendu à la sphère professionnelle ». Pour autant, si les jeunes sont très centrés sur eux-mêmes, ce serait une erreur que de dire qu’ils sont égoïstes. Pour l’humoriste suisse Marina Rollman, c’est simple : « Je pense que chaque génération innove grâce au dernier médium, qui pour nous sont les réseaux sociaux, comme ont été pour d’autres les radios pirates. Le narcissisme dont on parle à propos de cette jeune génération, je le perçois comme le processus démocratique total, l’aboutissement de l’athéisme et de la fin du colonialisme. On ne se laisse plus dire quoi faire ! La hiérarchie de la parole a été cassée : dans le paysage médiatique, on partage tous un pouvoir. La subjectivité passe avant l’expertise. Je n’ai plus l’illusion d’être objective quand je parle. Alors, on va aller chercher le témoignage chez celui qui a vécu l’expérience et qui est légitime ». Et c’est sûrement ça, ce qui fait de la génération Y ce qu’elle est aujourd’hui !