Le coronavirus impacte-t-il les dépenses des jeunes ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 13 Mar 2020 à 12:19
Le coronavirus impacte-t-il les dépenses des jeunes ?
Jour après jour, le coronavirus occupe le devant de la scène médiatique. Les jeunes en ont-ils peur ? Changent-ils leurs manière de consommer à cause du virus ? Une nouvelle étude dévoile quelques pistes sur le sujet.

Hier soir, le président de la République a pris la parole devant les Français pour annoncer de nouvelles mesures visant à limiter au maximum la propagation du coronavirus. C’est un fait, jour après jour, le Covid-19 s’impose comme étant un sujet majeur dans l’actualité, avec l’OMS qui cherche notamment à communiquer sur Instagram et TikTok pour toucher au mieux la jeune génération et l’inviter à adopter les bons gestes (se laver les mains efficacement et régulièrement, tousser et éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs en papier jetable et garder une distance de sécurité dans les lieux publics). Le Covid-19 est sujet majeur qui pourrait bien obliger les 18-35 ans à décaler voire à annuler leurs projets de voyages, comme le montrait récemment une étude signée par Voyages-Pirates. À l’heure où, pour le moment, la propagation du virus semble difficile à freiner, une étude menée par First Insight aux Etats-Unis montre que cela a d’ores et déjà un fort impact sur la manière de consommer des Millennials et des membres de la Génération Z. Redoutant une crise financière, les jeunes dépensent d’ores et déjà beaucoup moins qu’en temps normal.

Ainsi, selon cette étude, plus d’un Millennial sur deux (54%) affirme que le coronavirus a impacté ses décisions d’achat. C’est un chiffre plus élevé que pour n’importe quelle autre génération. En pratique, 40% des jeunes âgés de 25 à 34 ans déclarent réduire leurs dépenses. Chez les Z, ils sont 41% à en faire de même, contre 36% des X et 23% des Baby-Boomers. Cela s’explique en grande partie par le fait que jeunes, ayant grandi dans un climat de récession économique et dans un monde fragile marqué par les attentats du 11 septembre 2001, savent à quel point l’avenir est incertain. Dès lors, pour cette cible, la réaction naturelle est de réduire les dépenses pour se préserver au mieux des éventuelles difficultés à venir. Et sachant que l’étude a été diffusée le 28 février dernier, on a fortement de quoi penser que cela est encore plus vrai aujourd’hui, avec de nombreux lieux publics (et donc de dépenses potentielles) qui ferment progressivement leurs portes pour limiter au maximum la transmission du virus. C’est certain, nous vivons une période très particulière, avec de nombreux experts qui affirment que nous n’en sommes en réalité qu’au début de l’épidémie. Impossible donc, ou presque, de savoir de quoi seront faites les semaines à venir. Patience et prudence sont les maîtres mots à garder en tête actuellement.