Le féminisme et les jeunes, ça donne quoi en 2018 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 08 Mar 2018 à 11:20
Plus d’un jeune sur deux féministe en 2022 ?
En ce 8 mars 2018 synonyme de journée des droits des femmes, nous vous proposons de découvrir comment les 15-24 ans voient l'avenir du féminisme. Un féminisme en pleine évolution, qui change sur tous les plans, sur le fond comme sur la forme.

En cette journée des droits des femmes, il est bon de voir comment la jeune génération s’engage. De façon générale, la rédaction d’Air of melty vous le répète chaque jour ou presque, les plus jeunes ne font rien (ou presque) comme leurs aînés. Et cela se ressent dans tous les recoins de leur vie, qu’il s’agisse de leur rapport à l’emploi, à la consommation ou encore dans leurs rapports humains et notamment amoureux, comme l’a récemment montré une étude s’intéressant au rapport des Millennials à l’amour. Qu’on se le dise, cela se ressent aussi dans leur approche du féminisme. C’est ce que révèle aujourd’hui une étude menée par Zenith (Publicis Media) auprès de 125 jeunes âgés de 15 à 24 ans et baptisée « Quel avenir pour le féminisme ? ». Celle-ci montre parfaitement que la génération Z a une vision très précise de ce qu’est le féminisme. Une vision qui passe par trois tendances principales, que l’on décrypte tout de suite avec vous. La première, c’est le fait qu’il existe aujourd’hui un féminisme pluriel. « Pour cette nouvelle génération, le féminisme est un combat intime mené par chaque individu comme il l’entend. Plutôt que collectif, ce féminisme individuel donne ainsi naissance à une pluralité de féminismes ». Un féminisme par ailleurs rejoint par de nombreux jeunes hommes, qui sont 1 sur 3 à se déclarer féministes.

La deuxième tendance forte mise en avant, c’est le fait que plutôt que de féminisme, les moins de 25 ans préfèrent par ailleurs parler d’égalitarisme. D’ailleurs, 53% des 15-24 ans ne se considèrent pas féministes. Pour la majorité d’entre eux, ce mot est trop agressif, trop politique, trop opportuniste et people. Aussi, un jeune sur quatre estime qu’on en fait trop en parlant de féminisme et 18% trouvent le mot désuet. Cela signifie bien que le rapport aux droits des femmes est en pleine évolution, puisque les jeunes femmes remarquent tout de même de grandes différences entre elles et les hommes. Ainsi, 36% des jeunes femmes ne se sentent pas considérées comme égales des hommes et 74% des jeunes femmes ne se sentent pas toujours libres d’être la femme qu’elles souhaitent être. Enfin, la troisième tendance forte mise en lumière par Zenith ce jour, c’est le fait que, pour les plus jeunes, le féminisme se vit au quotidien. Ainsi, dans les faits, 49% des interrogés déclarent s’informer et discuter de la place des femmes aujourd’hui, 45% déclarent défendre les femmes au quotidien, et 38% déclarent arrêter de juger les femmes. Les jeunes sondés sont aussi 33% à débattre régulièrement entre proches, 14% à chercher à éduquer les plus jeunes et enfin 13% à poster et liker sur les réseaux sociaux. Et en la matière, il est bon de savoir que la génération Z a des attentes précises vis-à-vis des marques. Ainsi, 40% des sondés veulent que les marques mènent des actions concrètes. 34% veulent qu’elles montrent une diversité de féminités. 33% veulent qu’elles agissent au sein même de l’entreprise et 32% veulent de la cohérence sur le long terme. Au-delà de ça, un jeune sur quatre veut aussi que les marques prônent la self-indulgence, qu’elles ne limitent pas le combat aux produits féminins et qu’elles prônent la women-indulgence. Actuellement, la génération Z estime que ce sont les marques de l’hygiène et de la beauté qui s’en sortent le mieux, devant la cosmétique, la mode et le luxe. À l’inverse, les secteurs de l’automobile et des banques et assurances peuvent mieux faire.