Le Ghosting, une réalité pour un jeune sur deux

Par Céline Pastezeur - Publié le 30 Oct 2019 à 11:06
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Avez-vous déjà été ghosté par un ami ou par un date ? Chez les 18-34 ans, le ghosting, alias le fait d'ignorer des messages ou de voir ses messages rester sans réponse, est une pratique très répandue. La preuve avec une nouvelle enquête signée Messenger.

Comprendre la génération en 2019, c’est comprendre certaines de ses attitudes, notamment en magasin. En la matière, une nouvelle étude signée In-Store Media vient de dévoiler que les 18-30 ans sont aujourd’hui les consommateurs les plus influençables en magasin. Au-delà de cela, comprendre la jeune génération, c’est aussi comprendre certaines expressions qui font partie de son quotidien. En début d’année, l’appli de dating Once dévoilait l’abécédaire de la rencontre en ligne pour vous aider à mieux comprendre certaines discussions des 18-35 ans. Parmi les termes qui étaient décryptés, on notait la présence de termes apparus ces dernières années comme « Instafficial », « Stashing » ou encore « Exting ». Le terme de « Ghosting », un peu plus connu, apparaissait également dans l’étude. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, le ghosting, c’est le fait de « mettre fin à une relation en arrêtant tout simplement de répondre aux message de l’autre ». Plutôt radical, n’est-ce pas ? Et bien, sachez-le, cette pratique fait partie intégrante du quotidien de la jeune génération. Ainsi, selon une nouvelle enquête menée par Messenger de Facebook, 57% des 18-34 ans se sont déjà fait ghoster, contre seulement 24% des 45-64 ans. Dans le même temps, 55% des 18-34 ans avouent avoir déjà ghosté quelqu’un, contre seulement 15% des 45-64 ans.

Si vous vous demandez dans quel contexte les adeptes du ghosting opèrent, la réponse est simple : amour ou amitié, les jeunes choisissent surtout de ghoster leurs amis ! Ainsi, selon l’étude de Messenger, les répondants se font le plus souvent ignorer par un ami (48%), ce qui voudrait dire, pour les équipes de Messenger que, « à l’heure où la communication est omniprésente, la pression de toujours vouloir être en première position dans ses relations amicales les rend étouffantes ». Les rencards suivent de près (46%), devant les êtres chers (20%). Aussi, Messenger a constaté que plus de la moitié de ceux qui ghostent (52%) le font pour terminer une relation de manière non conflictuelle. 47% de ceux qui ghostent le font lorsque le dernier message qu’ils ont reçu était désagréable ou inapproprié. En marge de cela, 42% le font car ils perdent simplement tout intérêt pour la conversation. Pour inviter la jeune génération à changer ses manières de faire, Messenger s’est associé à Debrett, autorité réputée sur l’étiquette moderne, pour créer un guide facilitant la navigation à travers les nouveaux usages de la communication numérique. L’occasion d’expliquer que le ghosting « conduit à une anxiété et à des doutes. Si vous souhaitez mettre fin à une conversation, faites-le ouvertement mais délicatement, avec une explication brève et polie ». Alors, va-t-on faire la fin du ghosting ?