Le Storyliving plutôt que le storytelling, une tendance portée par les Millennials ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 12 Mar 2019 à 11:03
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Et si le storytelling n'était plus la clé pour bien mener une campagne marketing ? Pour Laetitia Faure, fondatrice du bureau de tendances marketing Urban Sublime, l'heure est plutôt au Storyliving, une tendance qui répond à toutes les attentes de la jeune génération.

Toutes les études le confirment les unes après les autres, la jeune génération privilégie de plus en plus les expériences en tout genre à l’acquisition de biens. Et même lorsque ces Millennials se décident à acheter quelque chose de physique, ils attendent que les marques leur fassent vivre une expérience d’achat inédite. L’expérience, c’est une notion-clé à bien appréhender pour séduire la jeune génération, donc, d’autant plus à l’heure où 4 Millennials sur 10 se méfient des contenus créés par les marques, selon une récente étude menée par Teester. Pour Laetitia Faure, fondatrice du bureau de tendances marketing Urban Sublime, qui s’est exprimée auprès du site Influencia, cette nouvelle tendance porte un nom : le storytelling, alias « la mise en scène du contenu par les marques », est en train d’être progressivement remplacé par le storyliving, à savoir « la marque vécue par le prisme de ses clients ». Ce sont désormais les consommateurs qui écrivent l’histoire de la marque, et c’est un fait qui plait particulièrement à la jeune génération.

Comme l’explique la professionnelle, « aujourd’hui les meilleurs concepts de magasins dans le monde proposent une histoire à leurs clients comme Gentle Monster le lunetier coréen qui se raconte à travers l’art ou Eataly à New York qui ne désemplit pas en proposant une vision immersive, ludique et interactive de l’Italie ». Il faut que chaque marque crée une expérience basée sur une histoire précise et qui se renouvelle, dans le temps comme dans l’espace, pour pouvoir surprendre régulièrement ses clients. « Enfin l’histoire racontée doit tourner autour du consommateur; c’est lui l’acteur du lieu notamment avec la personnalisation des produits. C’est également avec lui qu’il faut créer des émotions qui sont le ciment de la mémoire, la base de la relation de confiance. Ce sont également les consommateurs qui digitalisent l’expérience des marques. Par exemple au tout récent concept store Kellogg’s à New York sur Times Square, un véritable studio photo est mis à disposition des clients. Ces derniers l’utilisent de façon très naturelle pour faire des clichés de leurs bols de céréales qu’ils relaient ensuite sur les réseaux sociaux ». En somme, le consommateur doit sentir qu’il a le pouvoir, tout en étant immergé dans un environnement surprenant. Il faut que, « à chaque entrée d’une boutique, on « plonge » littéralement dans l’univers d’une marque ». Alors, on attend quoi pour faire le grand plongeon ?