Les 10-13 ans passent près de 15 heures en ligne par semaine, mais à faire quoi ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 27 Sep 2019 à 11:24
Les 5 tendances des réseaux sociaux qui promettent de marquer 2021
À l'heure où le Social Media Marketing constitue une tendance de fond incontournable pour toucher la jeune génération, l'agence Heaven prépare déjà l'avenir. En partenariat avec l’Association Génération Numérique, elle vient de dévoiler le quatrième baromètre "Born Social", qui s'intéresse aux comportements des moins de 13 ans sur les réseaux sociaux.

La jeune génération est-elle connectée en permanence ? On le répète mais c’est une réalité, en cette année 2019, si vous cherchez la jeune génération, c’est sur les réseaux sociaux que vous la trouverez à coup sûr. Qu’il s’agisse d’Instagram, qui teste une version sans likes, de Snapchat, en grande forme actuellement, ou encore de TikTok, qui multiplie les challenges, les moins de 30 ans sont ultra actifs sur les réseaux sociaux. Une récente étude signée SEMRush a récemment montré que YouTube, Snapchat, Instagram sont aujourd’hui des plateformes incontournables pour la Génération Z. Aujourd’hui, c’est l’agence Heaven, en partenariat avec l’Association Génération Numérique, qui apporte sa contribution à la réflexion générale en s’intéressant à la très jeune génération, à savoir les 10-13 ans. Si, officiellement, les moins de 13 ans n’ont pas le droit de s’inscrire sur les réseaux sociaux, force est de constater que ces derniers sont en réalité déjà bien actifs sur un certain nombre de plateformes. Et ils affichent clairement leurs préférences. En ce mois de septembre 2019, la 4ème édition du baromètre « Born Social » vient d’être présentée, en mettant en lumière les applis qui engagent les très jeunes. Et donc ?

La première chose à retenir est que, selon les données de Data Gouv, 84% des enfants de 12 ans disposeraient actuellement d’un smartphone, qui constitue leur moyen de connexion privilégié. En pratique, les 10-13 ans passent en moyenne 14h53 par semaine sur Internet, soit plus de 2h par jour. Et la télévision dans tout cela ? « L’écran de télévision fait toujours partie du paysage dans le foyer, mais est clairement relégué derrière le smartphone », explique l’agence Heaven. Dans le même temps, le processus d’accès aux réseaux sociaux est progressif et s’effectue « de façon bien plus précoce que les âges induits par la RGPD ne le prévoit ». Ainsi, être inscrit sur les réseaux sociaux est « banal dès la 6e », explique l’agence. Les 10-11 ans sont déjà majoritaires (54,7%) à être inscrits sur un réseau social à l’entrée au collège et le taux d’inscription atteint environ 90% en 3e. Toutefois, pour la première fois cette année, « Heaven constate que si le nombre d’inscriptions reste à la hausse pour les 6e et 5e, il est à la baisse pour les 4e et les 3e ». Vers une prise de distance avec les réseaux sociaux ? À voir si cette tendance se poursuit dans le temps. Pour les pré-ados, les réseaux sociaux servent principalement à communiquer avec ses proches et à regarder des vidéos, avec des jeunes filles qui sont plus axées sur un usage de socialisation tandis que les garçons sont plus axés sur les contenus et les jeux vidéo. S’informer reste en revanche une pratique peu répandue chez les deux groupes (autour de 12%) qui ne partagent quasiment jamais des liens ou des articles (3%).

L’étude révèle aussi que les jeunes sont actifs sur plusieurs plateformes en même temps. Ainsi, dès la 5e, les élèves sont inscrits sur 3,6 plateformes sociales en moyenne, hors YouTube. Mais quelles plateformes ? Auprès de cette cible, c’est Snapchat qui s’impose en tant que leader, avec une croissance de 5 points encore cette année. Au total, 90% des jeunes inscrits sur un réseau social le sont sur Snapchat, contre 66% sur Instagram et 45,7% sur TikTok (+3,3 points). À l’inverse, Facebook Messenger, Facebook et Twitter sont en baisse auprès de cette cible. Si Snapchat attire autant, c’est avant tout pour son côté messagerie ludique. « Le caractère éphémère des publications est valorisé et diverses fonctionnalités (lenses, bitmoji, flammes…) favorisent le jeu et l’engagement entre amis ». Sur Instagram, les collégiens apprennent à gérer leur image. Ils sont notamment de plus en plus nombreux à cloisonner leurs publications en fonction de leurs amis, quitte à créer plusieurs comptes. Enfin, TikTok séduit surtout les jeunes filles. « Créer une vidéo sur TikTok est davantage perçu comme un jeu ou une performance que comme un moyen de s’exposer ou de se valoriser », explique Heaven.