Les 18-24 ans, une génération « gender fluid » en matière d’amour ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 02 Mar 2021 à 13:12
Les 18-24 ans, une génération « gender fluid » en matière d’amour ?
Depuis de longs mois déjà, la jeune génération réclame que la notion de genre soit laissée de côté dans tous les domaines. À en croire une nouvelle étude menée par Ipsos aux Etats-Unis, cela vaut également sur le plan de l'amour et de la sexualité.

Même si, actuellement, de nombreux jeunes privilégient l’amour d’eux-mêmes à un potentiel amoureux, force est de constater que le printemps est souvent la saison des amours pour les jeunes célibataires. Et, en la matière, il semblerait que les membres de la Génération Z sont de véritables coeurs d’artichaut : en tout cas, selon une récente étude, pas moins de 16% des 18-25 ans déclarent pouvoir tomber amoureux au premier regard. Mais tomber amoureux ou amoureuse de qui au juste ? Une nouvelle étude menée par Ipsos aux Etats-Unis vient de montrer que, globalement, les jeunes Américains sont moins attirés par le sexe opposé que toutes les autres générations. La jeune génération, plus ouverte d’esprit que ses aînés ? Tout semble le confirmer. Ainsi, selon cette étude dévoilée le 23 février 2021, 52% des Z se disent purement hétérosexuels, c’est à dire attirés par le sexe opposé, contre 60% des Millennials, 76% des membres de la Génération X et 84% des Baby Boomers. Dans le même temps, 11% des 18-24 ans et 13% des 25-34 ans se disent « majoritairement attirés par le sexe opposé », contre 7 et 4% de leurs aînés. Si les relations hétérosexuelles restent donc la norme, on note que la jeune génération se fixe clairement moins de limites que ses aînés.

Ainsi, au total, toujours selon l’étude d’Ipsos, un jeune de la génération Z sur cinq (21%) se dit attiré de manière égale par les deux genres. À titre de comparaison, seuls 7% des Millennials, 2% des membres de la Génération X et 3% des Baby Boomers sont dans le même état d’esprit. En cela, on voit bien une grande différence entre les générations. Une différence qui vient confirmer le fait que, plus que jamais, la jeune génération ne veut plus vivre sa sexualité en fonction du genre : elle fonctionne avant tout selon le feeling et le caractère de la personne. En marge de cela, 14% des Z et des Y se disent majoritairement ou uniquement attirés par des personnes du même genre qu’eux, contre 10% de leurs aînés. Depuis des mois (voire même des années désormais), les études se multiplient pour montrer que les plus jeunes réclament plus d’inclusivité et de diversité. La Génération Z se voit comme une génération « Gender Fluid », au sein de laquelle la notion de genre ne veut plus dire grand chose. D’ailleurs, près d’un jeune sur deux connaît quelqu’un qui utilise un pronom neutre pour se définir. Les Z réclament des toilettes publiques pour « genre neutre », des collections de vêtements adaptées à tous les genres et bien plus encore. En bref, pour la jeune génération, le genre n’est absolument plus un sujet, d’où la tendance remarquée par Ipsos, avec des jeunes qui ne se ferment plus d’horizon en matière d’amour !