Les 18-35 ans, (vraiment) adeptes de l’écotourisme ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 17 Jan 2020 à 12:59
Les 18-35 ans, (vraiment) adeptes de l’écotourisme ?
L'année 2020 s'annonce une nouvelle fois riche en voyages pour les membres de la jeune génération. Des voyages qui promettent toutefois de prendre une nouvelle tournure puisqu'un grand nombre de jeunes entend réinventer sa manière de voyager pour respecter davantage l'environnement. Focus sur les nouvelles pratiques des 18-35 ans.

La rédaction d’Air of melty vous en parle régulièrement, la jeune génération adore voyager. Actuellement, on estime que 6 jeunes sur 10 voyagent au moins 3 fois par an. Mais, depuis quelques mois, ces derniers se retrouvent face à un conflit : cette génération veut découvrir le monde mais elle veut aussi contribuer à la préservation de l’environnement, or le voyage est globalement plutôt voire très polluant. Dans ce contexte, on assite aujourd’hui à une transformation de taille : les jeunes Français réinvent la manière dont ils voyagent, en se tournant de plus en plus vers le voyage éco-responsable. C’est ce que révélait il y a quelques jours une étude signée Jam et Allianz Travel s’intéressant aux 15-25 ans. À présent, c’est une étude signée Voyages Pirates qui s’intéresse au sujet, en dévoilant d’autres données intéressantes, cette fois axées sur les 18-35 ans. Verdict, 70% des jeunes sondés prévoient de préparer leurs vacances avec une approche plus écologique cette année. Dans le détail, pour 48% des 18-35 ans interrogés dans le cadre de cette nouvelle enquête, respecter l’environnement en voyageant est primordial et ils affirment le faire. Comment, exactement ?

Dans les faits, 86% déclarent favoriser les activités et produits qui soutiennent les fournisseurs et producteurs locaux au cours de leurs voyages. Ils sont également 30% à déclarer séparer les déchets en voyage et/ou s’assurer de ne pas en laisser. Le tri et le recyclage, c’est la pratique écologique la plus adoptée en voyage, devant les déplacements grâce aux transports en commun locaux. Aussi, côté hébergements écoresponsables, 34% des jeunes sondés entendent payer 5 à 10 euros de plus pour séjourner dans un logement respectueux de l’environnement. Ils sont aussi 36% à consentir de payer entre 10 et 20 euros supplémentaires pour profiter d’un logement engagé dans le tourisme durable pendant leurs vacances. Sur le plan du transport, 55% des jeunes sondés déclarent préférer prendre plus de temps pour voyager plutôt que de devoir payer davantage de taxes sur l’émission CO2 de leur vol. Pour ceux qui seraient disposés à payer une compensation, 64% seraient prêts à payer jusqu’à 10% de plus, et 31% se disent aussi favorables à l’idée de débourser entre 10 et 30% supplémentaires. À l’inverse, ils sont 62% à déclarer être prêts à voyager 4 heures de plus pour ne pas prendre l’avion, tandis que 26% admettent pouvoir voyager jusqu’à 8 heures de plus pour réduire leur empreinte carbone.

Dans le même temps, 48% des 18-35 ans interrogés par Voyages Pirates reconnaissent que s’ils essaient de prendre des mesures favorables à l’environnement lorsqu’ils sont en voyage, pour autant cela ne marche pas toujours. La faute généralement à un budget limité. Ainsi, 34% des répondants de l’étude pensent que l’écotourisme est trop cher. Aussi, 32% des sondés affirment ne pas savoir comment voyager de manière durable. L’étude révèle aussi que 53% des 18-35 ans interrogés ont déjà pensé à renoncer à un voyage longue distance pour des raisons environnementales, mais n’ont jamais sauté le pas, l’envie de voyager étant plus forte. 12% affirment l’avoir déjà fait alors que 28% ne souhaitent pas se limiter quand il est question de voyage. Quoi qu’il en soit, plus d’un tiers des sondés (35%) reconnaissent que des mouvements menés par des militants écologistes comme « Fridays for future » et autres associations en faveur de l’environnement ont influencé leur conscience environnementale et de fait leur façon de voyager. Une prise de conscience qui se joue aussi grâce aux documentaires (42%), aux médias (30%), aux conversations avec les proches et aux réseaux sociaux. Le changement est en marche.